Ukraine: scandale à Kiev, cinq gouverneurs et quatre vice-ministres limogés
Cinq gouverneurs régionaux et quatre vice-ministres ont été limogés en Ukraine, indique mardi le gouvernement après un scandale de corruption présumé dans l'armée, en pleine guerre avec la Russie.
Selon Taras Melnytchouk, représentant du gouvernement auprès du Parlement, les gouverneurs des régions de Dnipropetrovsk (centre) Valentin Reznitchenko, de Zaporijjia (sud) Oleksandre Staroukh, de Soumy (nord) Dmytro Jivytsky, de
Kherson (sud) Iaroslav Ianouchevitch et de la capitale Kiev, Oleksiï Kouleba, vont quitter leurs postes.
M. Reznitchenko a été accusé par plusieurs médias en novembre d'avoir attribué des contrats sur la réparation de routes portant sur des dizaines de millions d'euros à un groupe co-fondé par sa petite amie travaillant comme entraîneuse fitness.
Selon des informations de presse, cet homme ainsi que ses confrères des régions de Soumy, Kherson et Zaporijjia figurent dans des enquêtes judiciaires, alors que le limogeage de M. Kouleba est lié à sa prochaine nomination au sein de l'administration présidentielle.
Le gouvernement a également limogé le vice-ministre de la Défense Viatcheslav Chapovalov - dont la démission avait déjà été annoncée plus tôt mardi -, celui de la Politique sociale Vitali Mouzytchenko et deux vice-ministres du Développement territorial, Ivan Loukeria et Viatcheslav Negoda.
Anatoliï Ivankevitch et Viktor Vychniov, tous deux chefs adjoints du service ukrainien des transports maritimes et fluviaux, ont également été démis de leurs fonctions.
Ces limogeages et démissions en cascade interviennent après des révélations de presse faisant état de prix gonflés dans un contrat d'approvisionnement alimentaire de l'armée ukrainienne, premier scandale de corruption à éclater depuis le début de la guerre au sein du ministère de la Défense.
Le président Volodymyr Zelensky avait annoncé lundi soir une série de "décisions relatives au personnel" face à ce scandale.
Les affaires de corruption étaient monnaie courante avant l'invasion russe de l'Ukraine. Ce scandale intervient alors que Kiev réclame à ses alliés occidentaux, dont le soutien militaire et financier est crucial, l'envoi de centaines de tanks pour faire face à Moscou. Selon l'AFP.