Guerre en Ukraine: l'ONU demande la prolongation d'un an de l'accord sur les céréales
L'ONU a appelé lundi 10 octobre à prolonger d'un an l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui arrive à échéance le 19 novembre après quatre mois de fonctionnement.
Lors d'une conférence de presse à Genève, Martin Griffiths, un des hauts responsables onusiens participant à ces négociations, s'est dit «raisonnablement confiant» quant au fait que l'accord serait renouvelé.
«Nous aimerions qu'il soit renouvelé et peut-être même étendu pour inclure plus d'engrais», a-t-il déclaré, alors qu'il était interrogé sur les négociations.
Martin Griffiths a indiqué que l'accord était en vigueur jusqu'au 22 novembre mais la porte-parole de l'ONU en charge du dossier, Ismini Palla, a par la suite indiqué à l'AFP qu'il «est initialement prévu pour une durée de 120 jours, ce qui l'amènerait au 19 novembre».
«L'accord sera automatiquement prolongé pour la même période, sauf si l'une des parties notifie à l'autre son intention d'y mettre fin ou de le modifier», a-t-elle précisé.
Griffiths souhaite pour sa part que l'accord soit renouvelé «au-delà du cycle de quatre mois». «Nous devons le voir renouvelé pour un an. Nous devons le voir renouvelé jusqu'à la prochaine récolte».
Deux accords ont été signés le 22 juillet sous l'égide de l'ONU: le premier baptisé «Initiative de la mer noire en faveur des céréales» permet pour 120 jours les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre; le deuxième vise à faciliter les exportations de nourriture et d'engrais russes, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie.
Mais la Russie se plaint de ne pas pouvoir vendre, malgré cet accord, sa production et ses engrais en raison de ces sanctions touchant notamment les secteurs financiers et logistiques.
Griffiths a pour sa part souligné lundi que «faire sortir les engrais et les céréales de Russie est de la plus haute importance pour que les agriculteurs décident de planter ou pas».
«L'une des préoccupations que nos amis ukrainiens nous rappellent est que les agriculteurs doivent savoir rapidement s'il vaut la peine de planter la récolte pour l'an prochain», a-t-il ajouté,selon le Figaro.