Guerre en Ukraine : une riposte Ukrainienne massive !
La Russie de nouveau frappée en profondeur sur son territoire
La ligne de front bouge peu alors qu’a commencé le onzième mois de guerre en Ukraine. Tandis que les états-majors militaires spéculent sur une prochaine offensive, le conflit se poursuit ailleurs, en profondeur et loin du front, sur le territoire ukrainien bombardé, en Russie, visée par des incursions et sur le plan diplomatique.
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Lundi, Moscou a affirmé avoir intercepté un drone au-dessus de la base d’Engels, à 500 kilomètres de la frontière. Sans faire plus de commentaires, Kiev s’est contenté d’estimer que cette attaque était la «conséquence» de l’offensive russe. Le site est une cible militaire de premier ordre: la base accueille les bombardiers stratégiques à long rayon d’action utilisés pour attaquer l’Ukraine. Le bilan réel des destructions n’est pas connu. La Russie a déploré la mort de trois personnes mais aucune perte d’appareil. Les Tu90 et les Tu160 de l’aérodrome d’Engels sont capables d’emporter l’arme nucléaire. Rapporte Le Figaro.
Depuis plusieurs semaines, l’armée ukrainienne a démontré une capacité à frapper le territoire russe loin de ses frontières. La base d’Engels avait déjà été touchée en décembre, ainsi que celle de Dyagilevo ou un site de dépôt de carburant à Koursk. La Crimée a aussi été plusieurs fois frappée. Lundi, le FSB, service de sécurité intérieure russe, a affirmé avoir arrêté des «saboteurs» ukrainiens à Briansk. Toutes ces attaques n’ont pas été clairement revendiquées, sans doute pour empêcher la Russie de s’en servir comme prétexte à une escalade. Si l’effet militaire est limité, leur puissance symbolique est lourde: Moscou serait à la même portée. Elles démontrent aussi une sérieuse faiblesse des défenses antiaériennes russes. Le point de lancement d’origine de ces attaques n’est pas connu, pas plus que le type de vecteur précis. «Nous n’encourageons pas l’Ukraine à frapper au-delà de ses frontières», avait indiqué début décembre le Département d’État américain.
Tentative diplomatique ukrainienne
Si le président russe Vladimir Poutine a encore assuré être prêt à des négociations, sa rhétorique agressive ne faiblit pas. «La politique de nos adversaires géopolitiques vise à diviser la Russie, la Russie historique», a accusé Vladimir Poutine dimanche soir. Personne ne croit, à Kiev, en la possibilité réelle d’un dialogue.
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L’autocrate a aussi assuré que l’armée russe trouverait «un antidote» pour détruire le système de défense antiaérien Patriot que les États-Unis ont promis de fournir à l’Ukraine. En attendant, l’armée russe continue de bombarder les villes et les infrastructures civiles ukrainiennes. Samedi, Kherson a de nouveau été ciblée. «Nous devons être conscients que notre ennemi va essayer de rendre (la fin de l’année) sombre et difficile», a prévenu le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les régions de Louhansk, Donetsk, Kharkiv et Zaporijjia ont aussi été touchées.
À des milliers de kilomètres de là, à New York, l’Ukraine a tenté lundi de lancer un processus d’exclusion de la Russie des Nations unies. «L’Ukraine appelle les États membres de l’ONU à priver la Fédération de Russie de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité et à l’exclure de l’ONU dans son ensemble», a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères. L’offensive diplomatique, qui vise à maintenir une pression symbolique sur Moscou, n’a aucune chance d’aboutir.