Guerre en Ukraine : l'Allemagne accepte finalement une «limitation ciblée» de l'accès à Swift pour la Russie
Déjà critiquée pour sa résistance à suspendre le gazoduc Nord Stream II, l'Allemagne se retrouve de nouveau sous le feu des reproches, accusée, une fois de plus, de complaisance face à la Russie.
Cette fois, c'est le refus de la chancellerie d'exclure Moscou de la messagerie internationale Swift qui est au cœur des tensions. Longtemps complètement opposé, le ministère des Affaires étrangères a finalement annoncé une «limitation ciblée» samedi en fin d'après-midi. «Nous travaillons à la manière de limiter les dommages collatéraux d'une déconnexion de SWIFT (...) Ce dont nous avons besoin, c'est d'une restriction ciblée et fonctionnelle», ont indiqué dans un communiqué samedi les ministres des Affaires étrangères, Annalena Barbock, et de l'Économie, Robert Habeck.
De passage à Berlin, samedi 26 février, le Premier ministre Polonais Mateusz Morawiecki a qualifié «d'égoïsme en béton», l'attitude de son voisin. «Je suis venu ici, chez le chancelier Olaf Scholz, pour ébranler les consciences, ébranler la conscience de l'Allemagne», a-t-il asséné. Même son de cloche du côté de Kiev où le président Volodymyr Zelensky a lui aussi exhorté samedi Berlin à avoir le «courage» de bloquer l'accès de la Russie à Swift. «Quasiment tous les pays de l'UE sont déjà pour l'exclusion de la Russie de Swift», a affirmé le dirigeant. Selon Le Figaro.