Guerre en Ukraine : des tirs constatés des deux côtés malgré le cessez-le-feu annoncé par Moscou
La trêve unilatérale de 48 heures décrétée par le président russe à l'occasion du Noël orthodoxe a pris fin samedi 7 janvier à minuit.
Mais au cours des 24 dernières heures, deux personnes ont été tuées en Ukraine, indiquent les autorités ukrainiennes.
Selon Kyrylo Timochenko, chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne, un civil a été tué dans la région de Kharkiv (Nord-Est), un autre dans celle de Donetsk (Est) et neuf personnes ont été blessées dans trois régions.
Vendredi et samedi, lors de cette trêve instaurée unilatéralement par la Russie à l'occasion du Noël orthodoxe, les hostilités avaient continué, même si leur intensité était moindre par rapport aux journées précédentes. Après la fin du cessez-le-feu, l'état-major ukrainien a recensé plus d'une cinquantaine d'attaques russes aux missiles et aux roquettes dans plusieurs régions d'Ukraine au cours de la nuit.
L'armée russe a assuré avoir mené des frappes sur des casernes militaires à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, et infligé de lourdes pertes à son adversaire.
« En réponse à la frappe criminelle du régime de Kiev dans les premières minutes de janvier 2023 […], les forces russes ont mené une opération de représailles », a annoncé le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien, précisant avoir frappé deux casernes.
Le bombardement ukrainien sur Makiïvka avait tué 89 soldats russes au Nouvel An. La date précise de cette frappe n'a pas été indiquée par le ministère.
Les autorités ukrainiennes locales ont rapporté que Kramatorsk a été touchée par sept roquettes au cours de la nuit. Deux autres roquettes ont visé la ville voisine de Kostiantynivka. Samedi, des journalistes de l'AFP présents à Kramatorsk ont entendu au moins quatre explosions avant minuit.
Situation « très difficile » à Soledar
La vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, a rapporté une situation « difficile » dans l'Est, où se concentre l'essentiel des combats, reconnaissant que les troupes russes « avançaient dans certaines zones », mais affirmant que les forces de Kiev progressaient aussi ailleurs, « pas à pas ».
Selon elle, la situation est en particulier « très difficile » à Soledar, ville située près de Bakhmout, le point le plus chaud du front, où l'AFP a constaté des duels d'artillerie vendredi après l'entrée en vigueur théorique du cessez-le-feu russe,selon le point