Ukraine : tout ce qu'il faut savoir sur bombes à fragmentation américaines
"Nous réfléchissons depuis longtemps à l'envoi de bombes à fragmentation", a estimé dimanche le chef d'état-major américain.
Ces armes, très imprécises, sont interdites par plus d'une centaines de pays.
Des bombes à fragmentation pour Kiev ? Les États-Unis y pensent. Selon le chef d'état-major américain Mark Milley, "un processus de prise de décision est en cours" pour donner le feu vert à ces livraisons d'armes que l'Ukraine réclame depuis des mois.
"Nous réfléchissons depuis longtemps à l'envoi de bombes à fragmentation. Ce sont des munitions conventionnelles, améliorées, à double usage. Les Ukrainiens l'ont demandé. D'autres pays européens en ont fourni, et la Russie les utilise", a-t-il souligné vendredi lors d'un entretien au National Press Club, à Washington.
Des armes utilisées dans neuf pays en 2021
Si rien n'a encore été acté, une telle décision pourrait constituer un tournant sur le front militaire ukrainien. Les bombes à fragmentation, aussi appelées à sous-munitions (BASM), sont composées d'un conteneur, tel un obus, regroupant des projectiles explosifs de taille plus réduite, dites "sous-munitions".
Ces dernières sont dispersées sur un secteur étendu, et sont censées exploser au contact des cibles. Selon l'ONU, elles "peuvent remplir des zones entières dans une taille équivalente à plusieurs terrains de football."
En 2021, ces armes avaient été utilisées dans neuf pays différents, dont le Syrie, l'Irak, le Laos et le Yémen, et avaient fait pour l'ensemble de l'année 59 morts et 90 blessés, quasi exclusivement des civils, victimes surtout des armes non explosées restées à terre, a indiqué l'Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel, rapporte TF1.