Un diamant extraterrestre retrouvé sur notre Terre !
Des scientifiques ont confirmé l'existence d'un diamant d'origine non terrestre. Son processus de formation pourrait être reproduit par l'industrie.
Après avoir collecté des indices, des chercheurs ont confirmé avoir découvert un des plus grands diamants hexagonaux - qui se sont formés sur une autre planète que la Terre - dans des météorites retrouvées dans le nord-ouest de l'Afrique, rapporte CNN, vendredi 16 septembre.
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Cette pierre, appelée la lonsdaléite, serait plus dure, et plus résistante que les diamants terrestres. La façon dont elle s'est formée a fait l'objet d'une étude parue le 12 septembre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Elle pourrait ouvrir la voie à des applications industrielles, si l'on parvenait à reproduire les conditions de formation de la pierre.
Tout serait parti de cette découverte d'un géologue, Andy Tomkins, co-auteur de l'étude. Alors qu'il était en train de classer des météorites, il serait tombé sur une étrange pierre, "pliée" dans une météorite trouvée dans le nord-ouest de l'Afrique.
Selon ce dernier, elle proviendrait du manteau d'une planète naine de notre système solaire. Cette dernière "aurait été pulvérisée par un astéroïde, libérant ainsi la pression et conduisant à la formation de ces diamants vraiment étranges" il y a près de 4,56 milliards d’années, a expliqué le coauteur de l'étude, Alan Salek, étudiant en doctorat et chercheur à l'université RMIT en Australie.
Les diamants terrestres se forment sous l'effet d'une pression et d'une température élevées pendant une longue période, ce qui comprime le graphite. Ils peuvent aussi être créés lors d'une collision violente, comme lorsqu'une météorite percute un corps céleste. Mais une troisième voie expliquerait la formation de ces diamants, rapporte l'équipe de recherche. Des vapeurs de graphite brisé se seraient attachées à un petit fragment de diamant et se seraient développées sur celui-ci - ce qui aurait conduit à la création de la lonsdaléite en question. C'est cette troisième hypothèse que développent les chercheurs dans leur étude. Pour Andy Tomkins, l'industrie pourrait tenter de reproduire ce processus de formation chimique. Elle permettrait de fabriquer des pièces de machine minuscules et ultra-dures. Selon Capital.