Tunisie: Un jardin-cimetière pour les migrants morts en mer

Eclatant de blancheur, le « Jardin d’Afrique » se dresse au milieu des sables et d’une oliveraie, au bout d’une longue piste sablonneuse, dans la périphérie de Zarzis, ville côtière du sud-est de la Tunisie.
Un olivier centenaire garde l’entrée et pour franchir la porte jaune d’or, les visiteurs doivent se baisser « afin de respecter les âmes des morts », selon le souhait de Rachid Koraïchi, l’artiste algérien qui a conçu ce cimetière destiné à accueillir les dépouilles de migrants inconnus, morts sur le chemin de l’Europe. Il a été inauguré mercredi 9 juin en présence de la directrice de l’Unesco, Audrey Azoulay.
Les allées recouvertes de céramiques peintes à la main, répliques de celles du XVIIe siècle des palais de Tunis, soulignent la blancheur des dizaines de sépultures parfaitement alignées. Les coupes jaune et vert sur les tombes sont destinées à accueillir l’eau de pluie et les oiseaux. Une salle de prière, des banquettes et des tables en céramique blanche attendent les familles et les proches des défunts.