Un mois de Trump à la Maison blanche : fracas, chocs et une stratégie sans filtre
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Le 20 février marque un mois depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, un mois qui a été tout sauf ordinaire.
Ses déclarations fracassantes, ses décisions choc à un rythme effréné ont secoué la scène internationale et nationale, et ce n'est pas un hasard.
Loin d'être une simple conséquence d'une politique impulsive, cette approche s'inscrit dans une véritable stratégie de gouvernement.
Steve Bannon, ancien conseiller politique de Trump, a théorisé cette méthode sous le terme "Flood the zone" (inonder le terrain), visant à multiplier les actions et déclarations percutantes de façon à empêcher l’opposition, les médias ou même les dirigeants étrangers de suivre le rythme et de réagir efficacement.
En agissant ainsi, l'exécutif s'assure de franchir des étapes irréversibles, profitant du choc pour avancer sans entraves.
Au niveau international, ce mois de réformes a été marqué par des menaces de droits de douane, un projet controversé concernant la transformation de Gaza en une sorte de "Côte d'Azur" du Moyen-Orient, et des tensions avec des alliés traditionnels comme le Canada et le Panama.
Poussant encore plus loin ses relations avec la Russie, Trump semble également vouloir réécrire des décennies de rivalité avec l’Ukraine.
Sur le plan intérieur, les conséquences sont tout aussi marquantes. L’administration Trump a lancé un gel de financements publics de 3 000 milliards de dollars et lancé une purge de la fonction publique.
Les fonctionnaires, qui se retrouvent souvent dépassés par les changements soudains, témoignent de l’ampleur du choc. Adam, par exemple, dénonce les coupes dans les effectifs et la difficulté à appliquer des droits essentiels comme celui de se syndiquer.
Les réactions à ces changements sont restées modérées, avec quelques manifestations dispersées et une opposition démocrate bien trop timide pour contrecarrer le rythme effréné de l’administration. Pourtant, chez les électeurs, l’enthousiasme demeure.
À Georgie, Chet, un électeur de Trump, se félicite de la réduction de l'aide au développement, estimant que les États-Unis devraient d’abord se concentrer sur leurs propres problèmes.
Ted, un autre partisan, se montre sceptique sur la politique commerciale de Trump, mais reste globalement favorable à son approche. Quant à Danielle, elle apprécie la rapidité des changements, mais s'inquiète de certaines réformes, notamment en matière d'aides sociales.
Malgré des inquiétudes chez certains, de nombreux électeurs se disent ravis du changement radical opéré par Trump, se déclarant "prêts à tout" pour que ces réformes aboutissent, convaincus que ce "chaos contrôlé" est l'essence même de son mandat. Un mois de Trump à la Maison Blanche aura laissé une empreinte indélébile et un paysage politique profondément transformé, rapporte RFI.