Washington révèle la relation de l'Iran avec Al-Qaïda ... et accuse le pays chiite d'être sa "nouvelle base"
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a accusé ce mardi l’Iran d’être la « nouvelle base » du réseau djihadiste Al-Qaïda, « pire » que l’Afghanistan au moment des attentats du 11 septembre 2001.
Dans un discours à Washington huit jours avant la fin du mandat du président Donald Trump, il a également confirmé pour la première fois officiellement la mort en août dans les rues de Téhéran du numéro deux d’Al-Qaïda Abdullah Ahmed Abdullah, alias Abou Mohammed al-Masri.
Le secrétaire d’État n’a pas évoqué les circonstances du décès ni confirmé l’implication israélienne et américaine. Mais il a utilisé cet évènement récent pour appuyer ses accusations de liens entre l’Iran chiite et la nébuleuse islamiste sunnite fondée par Oussama ben Laden, souvent contestées ou minimisées par plusieurs spécialistes.
« Al-Qaïda a une nouvelle base : c’est la République islamique d’Iran », a-t-il martelé devant le National Press Club.
Selon Mike Pompeo, fer de lance de la politique de « pression maximale » contre Téhéran depuis que Donald Trump a sorti les États-Unis en 2018 de l’accord international censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, c’est justement en 2015, parallèlement à la négociation de ce texte, que l’alliance s’est réellement forgée.
À ce moment-là, a-t-il dit en assurant dévoiler « des informations nouvelles pour le public », « l’Iran a décidé de permettre à Al-Qaïda d’installer un nouveau quartier général opérationnel », à condition de « respecter » les règles iraniennes.
Le ministre des Affaires étrangères a également annoncé des sanctions contre des chefs du réseau djihadiste « basés en Iran », à savoir Muhammad Abbatay, alias Abderahman al-Maghrebi, et Sultan Youssef Hassan al-Arif. Ainsi qu’une récompense pouvant atteindre sept millions de dollars pour localiser ou identifier Al-Maghrebi.