Vaccins/Covid-19: Boris Johnson met en garde l'UE
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a mis en garde mercredi contre les conséquences en termes d'investissements de "blocus arbitraires" de vaccins anti-Covid, après la décision de l'Union européenne de durcir son contrôle des exportations.
Face à de telles mesures, des entreprises peuvent s'interroger sur la pertinence "de réaliser de futurs investissements dans des pays où des blocus arbitraires sont imposés", a déclaré le dirigeant conservateur devant le comité de liaison regroupant les présidents des différentes commissions parlementaires.
"Je pense que les blocus des vaccins ou des ingrédients pour vaccins constituent un sujet sensible", a insisté Boris Johnson, soulignant que les vaccins étaient le fruit d'une "coopération internationale", rapporte l’AFP.
"Les dégâts causés par des blocus peuvent être importants", a ajouté le dirigeant, dont le pays a déjà administré une première dose à plus de 28 millions de personnes, soit plus de la moitié des adultes, depuis début décembre.
Confrontée à des approvisionnements de vaccins AstraZeneca nettement moindres que prévu, l'UE a décidé mercredi de placer sous haute surveillance les exportations de vaccins anti-Covid produits sur son sol, afin d'empêcher la fuite vers d'autres pays, en particulier le Royaume-Uni, des doses nécessaires aux Européens confrontés à la troisième vague de la pandémie.
Elle a souligné qu'elle continuait "d'exporter des volumes importants" de vaccins vers des pays qui en produisent eux-mêmes ou bien où la vaccination est plus avancée, alors qu'elle fait face à "une très grave situation épidémiologique".
D'intenses discussions sont en cours entre Bruxelles et Londres pour trouver un compromis, notamment sur les débouchés d'une usine produisant le vaccin AstraZeneca aux Pays-Bas, et sur le point d'être homologuée par le régulateur européen pour pouvoir approvisionner l'UE.