Washington renforce sa lutte contre le travail forcé au Xinjiang : 107 entreprises chinoises sur liste noire
Les États-Unis ont une fois de plus élargi leur liste noire concernant les importations en provenance de Chine, ciblant des produits soupçonnés d’être fabriqués grâce au travail forcé des Ouïghours dans la région du Xinjiang.
L’annonce, faite le vendredi 23 novembre, marque une intensification des mesures américaines contre les pratiques de répression dénoncées en Chine.
Une liste noire étendue à 107 entreprises
Depuis 2021, le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a répertorié 107 entreprises chinoises sur sa liste noire.
Ces entreprises, opérant dans divers secteurs tels que l’agriculture et la production minière, sont accusées d’utiliser des matières premières extraites dans la région du Xinjiang, comme l’aluminium, le cuivre, l’or et le nickel.
Ces matériaux, essentiels à de nombreuses industries, sont au cœur des préoccupations liées au respect des droits humains dans cette région de l’ouest de la Chine.
Des accusations de répression et de travail forcé
Le gouvernement chinois est accusé de répression massive envers la minorité musulmane ouïghoure et d’autres groupes religieux dans le Xinjiang.
De nombreuses enquêtes internationales ont révélé l’existence de camps de travail gérés par le Parti communiste chinois, certains dénonçant ces pratiques comme un véritable « génocide ».
Pékin, de son côté, rejette ces accusations et qualifie ces installations de centres de formation professionnelle.
Une obligation de transparence pour les entreprises chinoises
Pour éviter ces interdictions d’exportation, les entreprises chinoises doivent prouver qu’aucune étape de leur chaîne de production n’a eu recours au travail forcé.
Ce processus de vérification, strict et rigoureux, reflète la volonté des États-Unis de responsabiliser les acteurs économiques tout en promouvant des pratiques éthiques dans le commerce international.
Une politique américaine ferme sous l’administration Biden
Cette décision s’inscrit dans la continuité de la politique adoptée par l’administration Biden, qui interdit strictement l’importation de produits issus du travail forcé des Ouïghours.
L’élargissement de cette liste montre une détermination accrue de Washington à lutter contre les violations des droits humains et à encourager des chaînes d’approvisionnement responsables.
Ces mesures renforcent la pression sur Pékin tout en envoyant un signal fort aux entreprises internationales, les incitant à surveiller de près leurs partenariats et leurs processus de production.