Wimbledon: Rafael Nadal «ne sait pas» s'il pourra disputer sa demie à cause sa blessure
Blessé aux abdominaux et en souffrance durant son quart de finale contre Taylor Fritz mercredi à Wimbledon, Rafael Nadal ne sait pas s'il sera en mesure de disputer sa demie contre Nick Kyrgios, vendredi, a cité L’Équipe.
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« Que vous disaient votre père et votre soeur, depuis les gradins, quand vous sembliez souffrir sur le court ?
Ils m'ont dit d'abandonner. Pour moi c'était dur de jeter l'éponge en plein match, en quarts de finale, sur le Central de Wimbledon. Je l'ai fait quelques fois dans ma carrière, d'abandonner, mais je déteste ça. Est-ce que ça valait la peine de souffrir durant le temps qu'il restait dans cette partie ? Pfff. Beaucoup de choses me sont passées par la tête. J'ai continué à essayer, et voilà. J'ai réussi à m'adapter aux circonstances que mon corps m'a proposées, c'est quelque chose dont je suis heureux. Même si la douleur était forte, je me suis battu, je suis fier de mon fighting spirit.
De quoi souffrez-vous ?
Je ne sais pas exactement ce que j'ai. Demain (jeudi), je passerai des examens. Difficile de savoir. Il y a un truc qui cloche au niveau des abdominaux et aujourd'hui, c'était ma pire journée. J'ai réussi à gagner et on verra où on en sera demain. Je suis préoccupé, évidemment.
Pendant votre temps mort médical, quels soins vous ont été prodigués ?
Ils ne peuvent pas faire grand-chose. Le docteur m'a donné des anti-inflammatoires, le physio a essayé de relaxer cette partie, mais c'est difficile, on ne peut pas réparer ça comme ça.
Comment vous êtes-vous adapté au cours de ce quart de finale en montagnes russes ?
De 3-1 au premier set jusqu'à ce que je trouve une façon de servir qui sollicite différemment les abdominaux, au milieu du troisième, j'ai passé deux heures vraiment douloureuses. J'ai trouvé un service qui me dérangeait un peu moins, vers la fin. Ça fait une petite semaine que ce problème est là ; aujourd'hui, ça a beaucoup augmenté.
« Mon pied ne me fait pas mal, il ne me limite pas. Mais quand un truc me laisse du répit, un autre coince, je suis fatigué de ça »
Quel est le degré de frustration ?
Si on met de côté les problèmes, le tennis que je joue et les sensations que je ressens avec la balle au niveau de la main, c'est super. J'ai un niveau de jeu très élevé ; d'ailleurs, battre Fritz presque sans servir, ça veut dire que le reste fonctionnait très bien. J'ai gagné parce que j'ai très bien joué du fond, pas grâce au service, évidemment.
Vous pensez pouvoir récupérer d'ici la demi-finale de vendredi, contre Nick Kyrgios ?
Je ne sais pas. Pour l'instant, je n'ai pas 100 % des informations. Je prendrai ma décision quand je les aurai, et j'écouterai les personnes qui savent. Mon pied ne me fait pas mal, il ne me limite pas. Mais quand un truc me laisse du répit, un autre coince, je suis fatigué de ça. Mais c'est comme ça, on est en demie d'un Grand Chelem avec un problème. Il faut l'accepter. »