INFOGRAPHIE/Assassinat de Yahya Sinwar : le chef du Hamas tué lors d’un raid israélien à Gaza
Ce jeudi 17 octobre, l’armée israélienne a confirmé avoir éliminé Yahya Sinwar, le chef politique du Hamas, au cours d’une opération militaire ciblée dans la bande de Gaza.
Sinwar, l’une des figures les plus influentes du mouvement islamiste, était en poste depuis août dernier, succédant à Ismaël Haniyeh, lui-même assassiné en Iran. Identifié sur la base de ses dents et encore sous vérifications supplémentaires, Sinwar aurait été l’une des trois personnes désignées comme “terroristes” tuées par Tsahal.
Né dans un camp de réfugiés à Khan Younes en 1962, Yahya Sinwar a vécu dans des conditions précaires avant de gravir les échelons au sein du Hamas.
Après avoir été arrêté en 1982 pour sa participation à des activités liées au groupe djihadiste al-Majd, il a fondé le département de sécurité du Hamas en 1988. Reconnu pour son implication directe dans des meurtres et des actions contre des Palestiniens accusés de collaboration avec Israël, il a été condamné à perpétuité en 1989.
Pendant ses 22 années d’incarcération, Sinwar a continué à exercer une influence sur ses codétenus, transformant les prisons israéliennes en “académies militaires”, selon ses propres termes.
Libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers avec Israël, il est rapidement devenu l’une des figures centrales du Hamas. Élu à la tête du mouvement en 2017 dans la bande de Gaza, il a consolidé son pouvoir, tout en étant inscrit par les États-Unis parmi les terroristes les plus recherchés au monde.
Yahya Sinwar est également considéré comme l’un des architectes des attaques du 7 octobre 2023 contre Israël, ce qui lui a valu d’être poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre.
En juin 2024, des correspondances révélées par The Wall Street Journal ont exposé le cynisme du dirigeant palestinien, qui, malgré les pertes humaines, défendait les actions du Hamas comme des “sacrifices nécessaires”. Son rôle crucial dans les récentes escalades de violence entre Israël et Gaza a renforcé sa position avant son assassinat ce mois-ci, marquant ainsi la fin de sa carrière au sommet du Hamas.