INFOGRAPHIE - Qui est Ayman al-Zawahiri, le chef d’Al-Qaïda tué par une frappe américaine ?
Joe Biden a annoncé la réussite d’une opération "antiterroriste" ce lundi 1er août. Ayman al-Zawahiri, le numéro un d’Al-Qaïda et successeur d'Oussama Ben Laden, a en effet été tué par une frappe de drone, écrit RTL.
Ce lundi 1er août, le président américain Joe Biden a annoncé le décès du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri.
"Samedi, sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri", a-t-il déclaré lors d'une courte allocution depuis la Maison Blanche.
Ayman al-Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les États-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver.
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Il avait pris la tête de la nébuleuse terroriste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan, rappelle RTL.
Introuvable depuis plus de dix ans, il était considéré comme l'un des cerveaux des attentats du 11-Septembre, qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis. Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, "de tourner la page", a affirmé le président démocrate.
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"Plus de 20 ans après le 11-Septembre, les Etats-Unis ont enfin rattrapé Ayman al-Zawahiri, le proche camarade et successeur d'Oussama Ben Laden", a commenté lundi sur Twitter Thomas Joscelyn, expert du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies.
"Bien qu'il ait eu de nombreux défauts, il n'était pas aussi insignifiant que ne le supposaient de nombreux analystes", a ajouté le spécialiste.
Invité de RTL ce mardi 2 août, le spécialiste Claude Moniquet raconte qu'Ayman al-Zawahiri "avait adhéré aux frères musulmans à l'âge de 14 ans en Égypte".
Au sein d'Al-Qaïda, "il était davantage un idéologue et un stratège que celui qui donnait les ordres opérationnels. C'était plus quelqu'un qui nourrissait l'organisation idéologiquement, par ses connaissances", poursuit-il.
Héritant en 2011 d'une organisation affaiblie, Ayman al-Zawahiri, 71 ans, avait dû pour survivre multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstance, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak. "Malgré la direction de Zawahiri (...), le groupe fait toujours face à d'importants défis. D'abord, la question de savoir qui va diriger Al-Qaïda après la disparition de Zawahiri", a estimé Colin Clarke, chercheur au cercle de réflexion américain Soufan Group.