Zelensky ouvre la porte à un cessez-le-feu sous condition de garanties de l'OTAN

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ouvert la porte à un cessez-le-feu conditionnel lors d’une interview le 29 novembre, suggérant que l'Ukraine pourrait accepter un arrangement pour mettre fin à la phase active de la guerre.
Zelensky a indiqué qu'il serait prêt à accepter des garanties de protection de l'OTAN, mais uniquement pour les territoires ukrainiens actuellement contrôlés par Kyiv, qui représentent environ 80% du pays, tandis que la Russie en occupe près d'un cinquième.
Cette position marque une inflexion importante, car l'Ukraine avait jusqu'à présent rejeté toute idée de céder des territoires en échange de la paix.
Selon le président ukrainien, un tel accord pourrait permettre de sécuriser la partie du pays sous contrôle ukrainien, et ensuite l'Ukraine pourrait récupérer le reste de son territoire par des moyens diplomatiques.
Zelensky a précisé qu'il fallait agir rapidement pour mettre fin aux combats, en plaçant sous la protection de l'OTAN les territoires contrôlés par Kyiv.
En réponse, Vladimir Poutine a réaffirmé ses exigences, notamment le retrait complet de l'armée ukrainienne de certains territoires et son refus d’accepter l’adhésion de l’Ukraine à l'OTAN.
Actuellement, la Russie contrôle environ 18% du territoire ukrainien, dont la péninsule de Crimée annexée en 2014 et les régions de Donetsk, Kherson, Lougansk et Zaporijjia, bien que certaines d’entre elles soient partiellement contrôlées par les forces russes.
Le conflit a pris une tournure plus violente ces dernières semaines, avec des avancées territoriales rapides de l'armée russe, et des frappes massives sur les zones contrôlées par Kyiv. Poutine a également menacé de frapper des centres de décision à Kyiv en réponse aux frappes ukrainiennes sur des cibles en Russie, utilisant son nouveau missile «Orechnik».
Le soutien de l'Occident, en particulier des États-Unis, demeure un facteur clé dans l’équation. L'administration de Joe Biden a intensifié son aide militaire à l'Ukraine depuis 2022, notamment en fournissant des armes avancées et en permettant à l’Ukraine de lancer des missiles à longue portée sur le territoire russe.
Cependant, l'attitude de Donald Trump, qui a critiqué cette aide et suggéré qu’il pourrait mettre fin au conflit rapidement en cas de victoire à l'élection, reste un facteur d’incertitude pour l'avenir du soutien américain, rampe Libération.