Zéro mort, aucun cancer : le bilan réel de l’accident nucléaire de Fukushima
Rarement catastrophe naturelle aura eu un tel retentissement, et des conséquences aussi lourdes au niveau planétaire.
Pourtant, la plus haute autorité scientifique sur l'effet des radiations le confirme : dix ans après l'accident, les taux de cancer n'ont pas augmenté dans les régions touchées par l'accident de Fukushima, et il est « très peu probable » qu'on n'observe jamais le moindre effet sanitaire, la radioactivité ayant depuis plusieurs années rejoint les niveaux d'exposition naturelle.
Publié la veille du tragique anniversaire, le rapport de 248 pages rédigé par l'UNSCEAR, comité scientifique de l'ONU créé en 1955 et fonctionnant sur le même modèle que le Giec pour le climat, dresse un bilan complet des conséquences sanitaires et environnementales de l'accident nucléaire qui a suivi le tsunami.
Confirmant celles de ses précédents rapports, ses conclusions vont totalement à rebours de la perception qu'en ont les opinions publiques : 55 % des Français restent persuadés que les retombées radioactives de l'accident ont causé des centaines de morts, selon le dernier baromètre de perception des risques de l'IRSN.
La réalité ? Elles n'en ont causé aucun, et aucun cas de cancer n'a pu être, dix ans après, lié à ces mêmes retombées radioactives.
Aucun impact n'a non plus été démontré sur l'environnement, profondément altéré, en revanche, par les opérations de décontamination pharaoniques engagées les années qui ont suivi l'accident par les autorités japonaises.