Zone euro : à 8,6%, l'inflation pulvérise un nouveau record en juin
La hausse des prix de l'énergie a atteint, sur un an, 42%, selon Eurostat. Les prix de l'alimentation sont aussi en forte augmentation.
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C'est un triste record, représentatif des difficultés rencontrées par les ménages et les gouvernements européens.
Dans une publication, vendredi, Eurostat a estimé que l'inflation avait atteint, sur un an, un nouveau record. À 8,6% en juin, ce taux est en forte hausse par rapport au mois précédent, lorsqu'il s'établissait à 8,1%.
Ce niveau n'avait jamais été atteint depuis que le service statistique publie ces données.
La hausse des prix est particulièrement sensible dans l'énergie, frôlant les 42% sur un an, précise le service statistique de l'Union européenne.
En parallèle, les autres domaines augmentent également : sur un an, en juin, l'alimentation voit ses tarifs bondir de 8,9%, en accélération par rapport aux 7,5% de mai. Les prix des aliments non transformés sont particulièrement touchés par cette dynamique, augmentant de 11,1% sur un an. De même, les biens industriels hors énergie voient leurs prix augmenter de 4,3% et les services de 3,4%, mais la hausse, dans ces deux domaines, est moins marquée par rapport à mai.
De fortes différences sont notables entre les pays membres de la zone euro. L'Estonie voit ses prix flamber de 22% sur un an, en juin, la Belgique de 10,5%, l'Espagne de 10% et l'Allemagne de 8,2%. À l’inverse, Malte présente le taux le plus bas, à 6,1%, suivie de la France, à 6,5%.
La hausse des prix est donc moins sensible dans l'Hexagone que chez nos voisins.
En juin, de son côté, l'Insee rapportait un taux de 5,8% sur un an, en forte accélération par rapport au mois de mai. Dans le détail, le mois dernier, le gonflement de l'inflation est avant tout dû à «une accélération des prix de l'énergie et de l'alimentation», précisait la note.
La situation ne devrait pas s'améliorer avant plusieurs mois : l'Insee s'attend à une accélération de l'inflation à «un peu moins de 7% en septembre», avant une stabilisation d'ici la fin de l'année, entre 6,5% et 7%, selon Le Figaro.