Dix morts après des tirs de roquettes sur le Golan annexé : Israël dit être proche «d’une guerre totale avec le Hezbollah et le Liban»
Une frappe du Hezboallah libanais, sur un terrain de foot d’un village druze a tué 10 personnes et en a blessé 19 autres, affirme ce samedi 27 juillet au soir l‘équivalent israélien de la Croix-Rouge. Israël dit se préparer à répondre à l’attaque.
L‘attaque «la plus meurtrière» contre des civils depuis le 7 Octobre, assène ce samedi 27 juillet au soir l’armée israélienne. Plus tôt dan la journée, les services de secours israéliens ont annoncé que des tirs de roquettes depuis le Liban sur le plateau du Golan annexé, dans le nord d’Israël, ont tué 10 personnes à Majdal Shams, a indiqué le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, dans un nouveau bilan, ajoutant que 19 personnes avaient été blessées dont 6 grièvement. Il s’agit du plus grave incident survenu depuis des mois entre Israël et les groupes armés du Liban.
Ce samedi soir, le ministre des Affaires étrangères de l’Etat hébreu, Israël Katz, affirme que son pays est proche d’une «guerre totale avec le Hezbollah et le Liban», tandis que Tsahal fait savoir qu’elle «se prépare à répondre» au Hezbollah. Benyamin Nétanyahou, qui achève actuellement une visite aux Etats-Unis, a, selon le journal israélien Haaretz, avancé son vol de retour dans l’Etat hébreu de plusieurs heures. Prévu à 23 heures d’après le Washington Times, son vol partira finalement à 19 h 30 heure locale.
L’armée israélienne accuse en effet le Hezbollah d’être à l’origine du tir meurtrier. «L’organisation terroriste Hezbollah est à l’origine du tir de la roquette sur un terrain de football à Majdal Shams», a déclaré l’armée dans un communiqué. Le Hezbollah, lui, nie fermement toute responsabilité via son haut représentant du Hezbollah auprès des médias, Mohammad Afif.
Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a ainsi dit «nier catégoriquement les allégations rapportées par certains médias ennemis et diverses plateformes médiatiques concernant le ciblage de Majdal Shams», et «confirmer que la Résistance islamique n’a aucun lien avec les faits».
Fait plutôt rare et signe d’une certaine fébrilité, le bureau du Premier ministre libanais par intérim, Nagib Mikati, s’est empressé de publier un communiqué pour condamner «les attaques contre des civils […] demandant la cessation immédiate des hostilités sur tous les fronts». Il y affirme également que «cibler des civils constitue une violation flagrante du droit international». Pour rappel, il avait mis plusieurs jours à diffuser un communiqué après le 7 Octobre.