Affaire Juliette Goormans : tout ce qu'il faut savoir sur l’ado belge retrouvée près de Lyon
« Après une enquête ayant duré un an et demi, la jeune Namuroise Juliette Goormans a été retrouvée, libre, vivante et en bonne santé, ce jour, chez un habitant de la région lyonnaise ».
C’est par cette phrase que le parquet de Namur, en Belgique, a annoncé qu’une adolescente disparue à l’âge de 17 ans en Belgique avait été retrouvée en France jeudi.
Dans quelles conditions l’adolescente a-t-elle disparu ?
Le 14 novembre 2022, Juliette Goormans, 17 ans, quitte comme chaque matin le domicile de son père et de sa belle-mère, rue Dewez à Namur, pour prendre le bus qui l’emmène en direction de l’école « La Sitrée », un établissement pour « les adolescents de 12 à 21 ans, rencontrant des difficultés dans les apprentissages scolaires, dans la communication et le comportement et lors de l’intégration dans la société », à Vedrin, dans la banlieue namuroise.
Elle quitte l’école à 14h30, au lieu de l’horaire habituel de 16 heures, selon Le Parisien.
L’un de ses professeurs l’aperçoit dans un petit supermarché de Vedrin. Elle est ensuite vue sous un abribus rue Gustave Guidet à Vedrin.
C’est le dernier signe de vie de l’adolescente, qui présente un léger retard mental. Ce n’est pas sa première fugue mais sa troisième : la première fois, en novembre 2019, Juliette avait été retrouvée le jour même à Liège ; la deuxième, en janvier 2020, elle avait disparu trois jours avant d’être localisée dans le nord de la France, à Bray-Dunes, à plus de 200 km de Vedrin.
« Il y a à chaque fois une explication logique. À Liège, c’était pour retrouver sa maman. Et en France, elle connaissait le coin parce qu’elle y avait passé quelques jours de vacances avec son grand-père », avait témoigné son demi-frère Yani, de 12 ans son aîné.
Présentée comme hypersensible, sans doute influençable mais débrouillarde et sociable avec ses proches, mais un peu en retrait, Juliette, lors de sa disparition, aimait écouter de la musique et regarder des séries télévisées dans sa chambre. Une semaine avant sa disparition, Juliette et Yani avaient assisté aux obsèques de leur grand-mère maternelle ; ils avaient prévu de passer les fêtes de fin d’année en Allemagne, chez leur frère.
Quels moyens mis en œuvre pour la retrouver ?
L’enquête pour trouver Juliette, considérée comme « vulnérable », a impliqué les services de la police locale de Namur, la police judiciaire fédérale de Namur, la Cellule des personnes disparues, les associations belge et française Child Focus et Assistance et Recherche de Personnes Disparues.
Sitôt la disparition signalée, les enquêteurs se lancent à la recherche de Juliette. Son téléphone cesse d’émettre, les enquêteurs supputent qu’elle a vraisemblablement pris le bus pour rentrer à Namur, et qu’elle se serait ensuite rendue à Bruxelles. Elle ne disposait pas d’une carte bancaire. Elle ne parle pas le flamand, l’une des deux langues officielles belges.
Un appel est lancé pour retrouver la jeune fille d’1m68, à la corpulence mince et aux cheveux bruns mi-longs. Sa fiche précisait qu’elle avait un grain de beauté au-dessus de la lèvre et une tache de naissance d’environ 2,5 cm sur la face extérieure de la cuisse droite.
Les enquêteurs se mettent en quête « d’amis ou de personnes qui l’auraient aidée mais aussi de personnes à qui elle aurait pu se confier ».
Il est aussi demandé aux habitants de Vedrin de vérifier leurs photos, selfies et vidéos captés les 14 et le 15 novembre 2022, pour vérifier si Juliette n’apparaît pas en arrière-plan.