Affaire Médine: Sandrine Rousseau s'oppose à la venue du rappeur aux journées d'été d'EELV
La députée écologiste, Sandrine Rousseau, aurait «réfléchi» à ce que le rappeur «ne vienne pas» aux journées d’été d’EELV, et ce, après son tweet polémique.
Elle n’a donc pas déchiré son carton d’invitation. À l’inverse des maires écologistes de Strasbourg et Bordeaux, qui ont choisi de boycotter l’événement, Sandrine Rousseau sera bien présente dimanche aux journées d’été d’EELV, qui se déroulent au Havre les 24, 25 et 26 août. «J’irai et je vais débattre», a assuré la députée de Paris, invitée ce mardi sur BFM.
Et ce, malgré la venue du sulfureux rappeur Médine dont elle avait pourtant dénoncé les propos antisémites. Dans un tweet, publié début août, ce dernier avait en effet qualifié l'essayiste Rachel Khan de «resKHANpée» alors que cette dernière est juive et petite-fille de déportés.
«Oui, le tweet de Médine est antisémite. On a un problème de flou autour de la notion d'antisémitisme, puisque manifestement une partie des personnes ne considèrent pas que c'est antisémite», a déroulé l’écologiste.
Lors du débat entre le rappeur et la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier, Sandrine Rousseau a notamment assuré qu’elle lui demandera «s’il a compris ce qu’il avait fait». Tout en rappelant que ce dernier s’était finalement «excusé de ce tweet», après plusieurs remontrances à gauche. «C’est un premier pas. On doit débattre, tout le monde a le droit d’évoluer sur ses positions», a-t-elle poursuivi.
Quelques voix, dont celle de l’eurodéputée Karima Delli, se sont pourtant élevées chez les Verts pour «désinviter» l’artiste controversé après la publication de son tweet.
Dans un entretien lundi au Parisien, Marine Tondelier a malgré tout maintenu la venue de Médine. À sa place, Sandrine Rousseau aurait pour sa part «réfléchi» au fait que le rappeur «ne vienne pas» compte tenu de ses propos antisémites.
«Le tweet qu’il a fait a changé la donne», a-t-elle estimé dans un drôle d’entre-deux. Trop tard toutefois pour faire machine arrière. «Maintenant qu’il est invité, il faut aller au bout de la réflexion», a concédé l’ancienne candidate à la primaire écologiste. Selon LeFigaro.