Alain Delon : plus qu'une star, un mythe... et un grand amateur de vin
La légende du cinéma, Alain Delon, décédée ce dimanche à 88 ans, s’illustrait aussi par un attrait pour le vin. En 2011, il vendait pour plus de 250 000 euros de bouteilles venant de sa cave personnelle à l’occasion d’une vente aux enchères.
Dans Borsalino, il se régale d’une cuisine simple préparée par Lola, cette femme dont le cœur balance entre deux voyous interprétés par Jean-Paul Belmondo et donc, Alain Delon.
Après une bagarre mémorable, les deux éternels rivaux du cinéma français se réconcilient autour de ce repas arrosé d’un vin que l’on devine sans grande majesté, bouteille sans étiquette et verres à eau.
Tout l’inverse des habitudes de l’acteur dans sa vie personnelle. Alain Delon, disparu ce dimanche 18 août à l’âge de 88 ans, versait plutôt dans les grands crus.
On se souvient d’abord de son amour pour le champagne. En 1987, il faisait sauter le bouchon d’un flacon en toute simplicité. C’est-à-dire juste après être descendu d’un hélicoptère l’affrétant sur une étape du Tour de France, dans les Vosges. «Il n’y a pas d’adjudant ? Non, on est tranquille», lançait-il alors devant quelques journalistes... et quelques policiers hilares.
Mais son histoire avec le plus célèbre des vins à bulles ne s’arrête pas là. Alain Delon avait lancé une cuvée à son nom dans les années 1980. La légende du cinéma avait noué un partenariat avec la maison Bricout, qui n’existe plus aujourd’hui, pour créer un «champagne Alain Delon».
Des vins très chers... mais aussi dtrès accessibles
Des champagnes, sa cave en était remplie, entre autres vins plus prestigieux les uns que les autres.
L’interprète de Jef Costello dans «Le Samouraï» était à la tête d’un patrimoine bachique assez impressionnant. En 2011, à l’occasion d’une vente aux enchères au sein du célèbre restaurant parisien le Fouquet’s, mille bouteilles avaient été mises à l’encan. Au programme, entre autres : Lafite Rothschild, Mouton Rothschild, Latour, Yquem, Cheval Blanc, Petrus ou encore Romanée-Conti. Alain Delon avait collecté pendant quinze ans plusieurs cuvées de ces propriétés mythiques, y compris du millésime 1935, son année de naissance.
Quelques rares cognacs et whiskies figuraient également sur la liste des lots mis en vente. L’enchère avait attiré de nombreux collectionneurs, effet Delon oblige, mais pas le principal intéressé, indisponible ce jour-là.