Alerte maximale en France : le risque de grippe aviaire passe de «modéré» à «élevé»
Le gouvernement français a élevé mardi le niveau de risque de contamination des oiseaux au virus de la grippe aviaire de «modéré» à «élevé».
Cette décision intervient suite à la détection de plusieurs foyers de la maladie, dont le premier a été signalé fin novembre dans un élevage de dindes dans le Morbihan. Un autre cas a été recensé dans la Somme, confirmé par la préfecture de ce département du Nord, selon l'Agence France-Presse (AFP). Le ministère de l'Agriculture souligne que la dynamique de l'infection persiste en Europe, avec 27 pays ayant signalé le virus depuis le 1er août, selon les données de la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA).
Afin de freiner la propagation du virus, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures préventives dès ce mardi. Dans les élevages de moins de 50 volailles, les animaux doivent être confinés à l'intérieur ou protégés par des filets afin de minimiser tout contact avec des oiseaux sauvages potentiellement infectés. Pour les élevages de plus de 50 oiseaux, il est impératif de mettre les volailles à l'abri. En cas de détection d'un foyer d'infection, l'abattage de tous les animaux concernés est obligatoire. Depuis 2021, plus de 30 millions de volailles, notamment des canards, ont été éliminées dans le cadre de cette lutte contre la grippe aviaire.
Afin de prévenir de nouvelles pertes, le gouvernement a rendu obligatoire, à partir du 1er octobre, la vaccination dans les élevages comptant plus de 250 canards. Le Cifog, l'association des professionnels du foie gras, affirme que la plupart des canards ont déjà reçu au moins une dose de vaccin. Les professionnels espèrent que cette mesure de protection supplémentaire permettra d'éviter les lourdes conséquences observées au cours des années précédentes, notamment en 2022, où des élevages entiers avaient été décimés.
Malgré ces mesures, la directrice du Cifog, Marie-Pierre Pé, assure qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter quant à la disponibilité du foie gras pour les fêtes de Noël, à l'exception des foies gras frais. Elle précise à l'AFP que la production reste toutefois inférieure de 33 % par rapport à son niveau de 2020.