Algérie: Belmadi dénonce les complots ourdis contre la sélection nationale de football
Au cours de son entretien exclusif accordé à la FAF, Djamel Belmadi a notamment annoncé qu'il resterait à la tête de l'Équipe Nationale, selon Dzfoot.
Le sélectionneur a également abordé le cas de Charaf-Eddine Amara et des futures élections à venir pour le président de la FAF.
Si Djamel Belmadi a annoncé qu'il ne quitterait pas son poste d'entraîneur, ce n'est pas le cas de son président Charaf-Eddine Amara, finalement bel et bien démissionnaire avec l'ensemble de son bureau fédéral. Belmadi a rendu hommage à son désormais ex-président tout en admettant qu'il existait bien quelques divergences purement sportives avec lui : «Le président a présenté sa démission. Je n'ai pas suivi avec assiduité tout ça au départ parce que j'avais besoin de recul, mais j'ai été mis au courant par lui-même".
"Nous avons toujours été en relation, malgré les rumeurs, et je lui ai montré, par mon éducation et par mon éthique professionnel, le respect d'un entraîneur à un président, d'un salarié à son supérieur hiérarchique. Le contact et les discussions n'ont jamais cessé et dès lors qu'il a pris ses fonctions, on a toujours travaillé ensemble malgré le fait, et il l'admettra lui-même, que d'un point de vue footballistique, ce qui n'est pas forcément ce qu'on attend en priorité du président, il y avait non une divergence mais un écart, une différence de connaissances, peut-être de compétences sur l'aspect footballistique pur", a-t-il assuré.
"J'aime expliquer ce que je fais, il a eu droit à des explications sur ce que je faisais. Si l'on compare avec M. Zetchi, qui est issu du football, je pouvais plus parler de l'aspect football. Ce que je lui ai dit, quand il m'a annoncé sa démission, c'est qu'il portait la responsabilité d'un échec collectif et qu'il fallait que quelqu'un paye pour ça", poursuit-il.
S'il est démissionnaire, c'est peut-être qu'il estime ne pas pouvoir mener sa fonction jusqu'au bout, je ne sais pas, les raisons lui appartiennent. On respecte les gens, sur le plan humain il est très appréciable, je n'ai jamais eu le moindre souci. Sur l'aspect du travail, évidemment, et ça existe partout, il peut y avoir des divergences mais ça ne dépasse pas un certain niveau.»
Le sélectionneur développera, par la suite, sur le groupe de personnes qu'il accuse de vouloir le mal de son équipe : «Le respect a toujours été là, j'apprécie l'homme, j'ai fait ce que j'avais à faire et tout ce qui a été dit sur nos relations est un mensonge. Ce sont les 6-7 menteurs qui passent leur temps à créer cette nuisance, à conspirer. Ils n'apportent rien à l'Algérie, je les appelle anti-espoir.
" Devant vous, devant le peuple et devant tous les décisionnaires : ceux qui disent encore que je n'ai pas obtenu satisfaction sur le fait de garder Zetchi, qu'ils sachent qu'il aurait fallu que je demande quelque chose! Je n'ai rien demandé, je l'ai dit en public et je l'ai dit au président de la république qui est le meilleur témoin".
Selon lui, si quelqu'un veut se substituer à lui ou qui est plus véridique que lui, qu'il se lève et qu'il se présente. On parle de Djamel, Djamel, oui, mais Djamel est concentré sur son travail! Tu n'interfères pas dans mes prérogatives comme je n'interfère pas dans les tiennes. Quand j'ai parlé de la pelouse, on m'a dit que je ne devais pas en parler. Si je ne parle pas de là où je joue au football, je parle quand? Ce que je fais à l'entraînement, je ne peux pas le faire le jour du match!
Il ne faut pas l'interpréter comme une volonté" hégémonique, c'est mon travail, que l'on ne m'accorde pas une importance que je n'ai pas. Une chose essentielle, c'est que ce que je dis est clair et direct, que l'on aime ou pas, c'est autre chose!» a-t-il ainsi expliqué.
Enfin, le champion d'Afrique 2019 a renouvelé ses attaques à l'égard de ce groupe de personnes, clairement accusé de conspirer contre lui et contre l'intérêt de l'Algérie : «En Algérie, il y a les pouvoirs publics, les élections et les bureaux fédéraux, ce sont ces trois choses là, dans l'ordre ou pas, je ne sais pas, qui nomment le président. Il faut que des gens clairs se présentent clairement avec leur programme, pas à se cacher ou à être derrière les 6-7! Vous verrez sur les plateaux, deux trois Youtubers, deux trois comptes Twitter, ils en parlent sur un groupe WhatsApp et envoient toutes les choses qui font du mal au pays.
C'est ce qui emmène l'ambiguïté au pays.c Ils n'aiment pas l'Algérie au fond d'eux. Après l'élimination, ils ont festoyé comme pas possible. Si leurs épouses leur demandaient quoi que ce soit, ils leur donnaient! Ce sont des hypocrites à 100%, de l'hypocrisie décrite dans le Coran. Ils ont leur poche, leur intérêt, leur personne.
Je travaille pour mon peuple, comme le président de la Fédération va le faire. Je ne me mêle pas de ça, peu importe qui ils emmènent. Par contre, ceux qui veulent promouvoir quelqu'un qui ne veut pas se mettre en avant par son programme ou un engagement clair, dire que ce serait moi, Djamel, qui mettrais un obstacle, c'est trop facile et ce sont les intérêts des 6-7! Leurs intérêts? Un parfum, un voyage avec l'Équipe Nationale d'Algérie, une entrée à Sidi Moussa avec prolongement sur un café. Ils sont prêts à voir leur pays échouer pour ces privilèges là.»