Algérie : affrontement tendu entre le pouvoir et le hirak
Alors que les législatives s’annoncent, les autorités veulent « normaliser » une scène politique encore marquée par les séismes de l’après-Bouteflika.
Quelles sont les forces politiques en présence en Algérie en perspective des législatives anticipées du 12 juin ? Nous avons d'abord le hirak. Le mouvement populaire s'exprime par des manifestations hebdomadaires et est en plein débat sur la nécessité, ou non, de se structurer et de se donner un projet politique. Adossés à la dynamique « dégagiste » du hirak, nous trouvons des partis d'opposition laïques ou de gauche, comme le RCD, PT, PST, ou encore l'UPC que les autorités menacent de poursuites judiciaires pour non-conformité à la loi. Ces derniers boycottent les élections parlementaires, estimant que les conditions et les tensions politiques n'offrent pas le cadre idoine pour un scrutin honnête. « La place du RCD est aux côtés du peuple mobilisé pour le changement du système et l'avènement de l'alternative démocratique, et non dans le camp de ceux qui répriment », note la résolution du parti déterminant son refus de participer aux législatives.