Algérie : Khadija, une vie dédiée aux chats abandonnés

Dans un modeste foyer à Alger, Khadija mène une vie hors du commun. Animée par un amour inconditionnel pour les chats, elle a choisi de se consacrer entièrement à leur bien-être, s’éloignant peu à peu de sa famille et de ses amis.
Aujourd’hui, elle partage son quotidien avec 86 félins, dont beaucoup sont handicapés, dans une maison qu’elle a transformée en refuge.
Un refuge né d’une passion profonde
Depuis son plus jeune âge, Khadija a été bercée par la compassion de sa mère, qui recueillait et soignait les chats errants. Cet héritage l’a marquée au point de vouloir offrir un véritable sanctuaire aux animaux en détresse.
Grâce au soutien d’une bienfaitrice, elle a pu louer une maison et en faire un refuge, où chaque chat trouve soin et réconfort.
« Chaque chat ici a une histoire. Certains ont été abandonnés, d’autres ont survécu à des accidents. Je les considère comme mes propres enfants », confie-t-elle.
Une mission éprouvante mais gratifiante
Le quotidien de Khadija est rythmé par les soins vétérinaires, les repas et le nettoyage du refuge. Elle consacre tout son temps et ses ressources à ces animaux, avec l’aide de quelques donateurs qui soutiennent son engagement. Pourtant, la tâche est loin d’être facile.
« Je ne peux plus partir en voyage ou m’absenter trop longtemps. Une heure ou deux dehors, et je pense déjà à eux. Ils ont besoin de moi en permanence », explique-t-elle.
Au-delà du simple sauvetage, Khadija milite contre l’abattage des chats errants, une pratique qu’elle juge cruelle. Elle plaide pour des alternatives plus humaines, comme la vaccination et la stérilisation.
L’abattage des chats : une réalité alarmante
En Algérie, comme dans de nombreux pays, l’abattage des chats errants est une pratique courante, justifiée comme une mesure de lutte contre la prolifération et la transmission de maladies. Cependant, pour les défenseurs des animaux comme Khadija, il s’agit d’une solution cruelle et inefficace.
« Ces animaux ne sont pas un problème, ce sont des victimes. L’euthanasie de masse n’est pas une solution. Il faudrait plutôt encourager la stérilisation et la vaccination pour contrôler leur population sans cruauté », dénonce-t-elle.
Elle insiste sur le fait que de nombreuses alternatives existent :
• La stérilisation : une mesure durable qui évite la reproduction excessive.
• Les campagnes de sensibilisation : pour changer la perception des citoyens sur les animaux errants.
• La création de refuges : afin de recueillir les chats abandonnés au lieu de les exterminer.
« Chaque chat mérite une chance de vivre. Ce sont des êtres sensibles, capables d’amour et d’attachement. Ils ont juste besoin d’un peu de compassion », ajoute-t-elle avec émotion.
Malgré les défis, elle rêve d’agrandir son refuge pour accueillir encore plus d’animaux en détresse. Son histoire, à la fois émouvante et inspirante, témoigne d’un amour sans limites pour ces êtres vulnérables, qu’elle considère comme sa véritable famille.