Algérie : Tebboune cesse l'envoi de malades algériens en France
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a pris une décision importante susceptible d'affecter les relations entre l'Algérie et la France.
Dans une interview au journal français L'Opinion, il a annoncé que l'Algérie cessait d'envoyer ses patients dans les hôpitaux français. Cette annonce survient dans un contexte de tensions diplomatiques entre les deux pays et vise à clore un débat récurrent.
Une controverse sur les coûts des soins en France
Le coût des soins des patients algériens en France a récemment été relancé par l'extrême droite française, qui a avancé un montant de 45 millions d'euros.
Ce chiffre a été formellement réfuté par le ministre français de la Santé, précisant que le montant réel s'élevait à 2,5 millions d'euros. Abdelmadjid Tebboune a rappelé cette rectification, soulignant que l'Algérie a toujours honoré ses paiements.
Un manque de concertation
Le président algérien a aussi exprimé son mécontentement face au manque de discussions sur ce sujet. Selon lui, l'Algérie attend depuis trois ans une rencontre avec les autorités françaises pour aborder ce dossier et résoudre les différends. Il a également souligné que son pays payait toujours ses dettes, à condition que les factures soient justifiées.
Un tournant vers d'autres pays pour les soins
Pour éviter toute nouvelle controverse, Tebboune a annoncé que l'Algérie orienterait désormais ses patients vers d'autres destinations médicales, comme la Belgique, l'Italie et la Turquie, au lieu de recourir aux établissements de santé français.
Cette décision vise à protéger l'image de l'Algérie sur la scène internationale et à apaiser les tensions diplomatiques avec la France.
Cette nouvelle orientation marque un tournant dans la coopération sanitaire entre les deux pays et pourrait avoir des répercussions économiques pour les hôpitaux français accueillant des patients algériens.
Elle s'inscrit aussi dans une volonté de diversification des partenariats médicaux et de renforcement de la souveraineté algérienne dans le domaine de la santé.
Avec cette annonce, Abdelmadjid Tebboune envoie un message clair, affirmant la volonté de l'Algérie de ne plus dépendre du système de santé français.
Cette décision pourrait représenter un tournant dans les relations entre Alger et Paris, déjà marquées par des tensions. Il reste à voir comment cette mesure sera mise en œuvre et quelles en seront les conséquences à long terme.