Algérie-Visa Schengen : Ces pays européens qui se montrent plus accueillants
Les Algériens sont parmi les nationalités les plus demandeuses de visas Schengen, un document essentiel pour voyager au sein de l’Union européenne.
Cependant, l’obtention de ce précieux sésame reste un parcours semé d’embûches pour beaucoup d’entre eux.
En effet, en 2023, près de 474 000 Algériens ont déposé une demande de visa Schengen. Parmi celles-ci, seulement 63,01 % ont été acceptées, soit environ 298 691 visas délivrés. Ces chiffres montrent bien les défis auxquels les Algériens font face lorsqu’ils cherchent à voyager en Europe.
Des pays plus accueillants que d’autres
Malgré un taux d’acceptation global plutôt faible, certains pays européens se montrent plus ouverts à l’octroi de visas Schengen aux Algériens. Selon le site spécialisé Visa Schengen Info, la Tchéquie arrive en tête avec un taux d’acceptation de 69,06 %, suivie par la France (66,61 %), la Finlande (63,16 %), l’Allemagne (62,27 %), et enfin, la Suisse (60,61 %).
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Ces pays se distinguent par des politiques migratoires moins strictes, souvent en raison de liens sociaux, culturels ou économiques forts avec l’Algérie. Cependant, même pour ces pays “ouverts”, le processus reste complexe et la sélection rigoureuse.
Des coûts financiers colossaux pour les refus
Le nombre élevé de refus de visas a un impact financier significatif sur les demandeurs algériens. En 2023, les Algériens ont perdu plus de 13,3 millions d’euros uniquement en frais de dossiers refusés. Ce montant est une partie des 56,3 millions d’euros que les ressortissants africains ont dépensés en demandes non approuvées.
À cela s’ajoute une nouvelle épine dans le pied des voyageurs algériens : l’augmentation prochaine des frais de visa. Une étude du site Schengen Visa Info, en collaboration avec Trading Economy, estime que cette hausse des tarifs pourrait coûter aux Algériens jusqu’à 36 millions d’euros supplémentaires.
Un avenir incertain pour les voyageurs algériens
L’augmentation des coûts, couplée à un taux de refus toujours élevé, ne fait qu’ajouter de la pression sur les Algériens souhaitant se rendre en Europe. La situation actuelle montre à quel point le chemin vers l’obtention d’un visa Schengen est jonché de défis, tant financiers qu’administratifs.
Pour beaucoup, le rêve de découvrir l’Europe se transforme en une réalité amère où les refus sont fréquents, et les pertes financières, lourdes. Les espoirs sont désormais tournés vers une possible révision des politiques européennes, qui pourrait alléger le fardeau pesant sur les demandeurs de visas issus de pays tiers, dont l’Algérie.