L'Algérie condamne avec vigueur les actions d’Israël à Gaza : de la prison à un cimetière collectif
Le ministre algérien des AE Ahmed Attaf, a prononcé des propos incisifs accusant Israël de transformer la bande de Gaza en un "cimetière collectif" lors d'une réunion de la commission "Palestine" du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda.
Attaf a décrit les actions israéliennes depuis le 7 octobre dernier comme une tentative de liquider la question palestinienne en éradiquant un grand nombre de Palestiniens.
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que, bien que les crimes israéliens en Palestine soient malheureusement familiers depuis trois quarts de siècle, Israël a franchi une nouvelle étape dans la barbarie. Selon Attaf, le bilan de la guerre en cours est sans précédent, soulignant les conséquences dévastatrices des bombardements indiscriminés de l'armée israélienne sur Gaza, ayant causé plus de 23 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants.
Il a également noté que des officiels israéliens ont publiquement appelé à la déportation de la population de Gaza vers diverses destinations, suscitant des préoccupations et des réactions à l'échelle internationale. L'Afrique du Sud a d'ailleurs porté l'affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ), accusant Israël de génocide, et le verdict a été rendu les 11 et 12 janvier à La Haye.
Attaf a accusé l'occupant israélien de chercher à éliminer un maximum de Palestiniens avant de déporter les survivants, soulignant que cela visait à liquider totalement la question palestinienne. Le ministre algérien a également exprimé sa préoccupation quant à l'escalade et à l'extension du conflit, mettant en garde contre le risque d'une guerre régionale, en référence à l'escalade militaire au Yémen et aux tensions dans d'autres zones de la région.
Appelant à éviter l'extension du conflit, Attaf a plaidé en faveur de la réactivation du rôle du comité restreint des pays non-alignés membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Il a souligné la nécessité pour le Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités et d'imposer un cessez-le-feu à Gaza. Attaf a conclu en avertissant que tout arrangement pour l'après-guerre à Gaza ne réussirait pas sans un cessez-le-feu total et durable et sans que l'occupant israélien ne soit tenu responsable de ses crimes.