Crise humanitaire à Gaza : Femmes et enfants en première ligne des victimes
Près de 100 jours après le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, la situation humanitaire atteint des niveaux critiques, avec des conséquences dévastatrices pour les femmes et les enfants, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les agences internationales d'aide humanitaire des Nations unies ont lancé un nouvel appel désespéré en faveur d'un meilleur accès à Gaza afin de fournir à la population la nourriture et les médicaments essentiels. Selon l'OMS, 70% des morts résultant des bombardements israéliens sont des femmes et des enfants.
La bande de Gaza, ravagée par la destruction généralisée des infrastructures, fait face à une situation alarmante. Les agences de l'ONU signalent que les 335 000 enfants de moins de 5 ans sont particulièrement vulnérables à la malnutrition mortelle, dépendant désormais entièrement de l'aide extérieure en raison de l'incapacité à cultiver des fruits ou des légumes.
Lundi dernier, les agences de l'ONU ont réitéré leur appel à un "cessez-le-feu humanitaire" pour permettre le déploiement d'une opération humanitaire massive et multi-agences, qualifiée d'"importance vitale".
Le porte-parole de l'OMS, Tarik Jašarević, a décrit la situation comme catastrophique, soulignant la diminution des services de santé alors que le nombre de blessés et de morts augmente. Actuellement, seuls 15 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement, avec un personnel de santé limité, incapables de faire face à l'afflux de patients.
La crise touche également les femmes enceintes (50 000 à Gaza) et les personnes atteintes de maladies chroniques telles que le cancer, le diabète et l'hypertension (plus de 300 000). Ces personnes ne peuvent pas accéder aux services de santé nécessaires en raison de la destruction des infrastructures médicales.
La propagation de maladies est devenue une réalité, avec des conditions insalubres et un accès limité à l'assainissement, aux toilettes et à l'eau potable pour les déplacés. Environ 90% des habitants de Gaza ont été contraints de quitter leur domicile.
Jašarević a souligné l'urgence de la situation, appelant à un accès accru à l'enclave palestinienne, à davantage de fournitures et à des garanties de sécurité pour les travailleurs humanitaires. Il a réitéré l'appel à un cessez-le-feu immédiat, soulignant que tant que les bombardements continueront, les pertes humaines se poursuivront.
Malgré les défis, les agences humanitaires maintiennent leur engagement envers la population de Gaza et appellent à une action immédiate pour éviter davantage de souffrances et de pertes de vies innocentes.