Les animaux de compagnie, une source de bonheur au quotidien, quel est le secret ?
Plusieurs études ont montré l'impact positif de la présence d'un animal dans notre quotidien.
D'après une étude publiée en 2019 dans le journal de l'American heart association, les propriétaires de chiens voient leur risque de mortalité baisser de 24 % et celui de subir une attaque cardiaque de 31 %.
Le Covid n'a fait que renforcer l'expérience. En effet, le chien a permis aux personnes confinées des villes de prendre l'air régulièrement.
C'est un de ses atouts : il nous fait faire un peu d'exercice. « Depuis l'épidémie, on constate une prise de conscience forte de tout ce que les animaux de compagnie peuvent nous apporter », a confié Magali Gavaret, directrice de la communication et RSE de Purina France.
80 millions d'animaux de compagnie en France
Selon Statista, plus de la moitié des Français déclarent posséder un animal de compagnie et 18 % de ceux qui n'en n'ont pas encore pensent en acquérir un.
Les chats (15 millions) et les chiens (8 millions) arrivent en tête des animaux préférés devant le cheval et dauphin !
On recense au total, selon la Fédération européenne de l'industrie des aliments pour animaux familiers, 80 millions d'animaux de compagnie en France, dont les poissons (32 millions), les poules (12 millions), les oiseaux (5 millions), les petits mammifères type souris et hamsters (4 millions), mais aussi des lézards et autres reptiles (2 millions) et quelque 700 000 chevaux et poneys.
Pesant près de 5 milliards d'euros en France, les entreprises du secteur ont bien compris l'intérêt de ces recherches qu'elles financent en grande partie, précise le sociologue Jérôme Michalon.
Pour autant, ces études ont clairement permis d'identifier de nombreux bienfaits physiques : rythme cardiaque ralenti ; hormone du stress (cortisol) abaissée lorsque l'on caresse la fourrure d'un animal ; tension artérielle équilibrée ; augmentation des hormones de bien-être comme l'endorphine ou celle de l'attachement comme l'ocytocine.
Des bienfaits que certains prolongent même au bureau (voir encadré).
La « ronronthérapie »
Au-delà du plaisir du toucher, celui simplement d'observer un animal se révèle déjà bénéfique.
Trois chercheurs japonais ont ainsi démontré en 2009 (1) que lorsqu'un chien et son maître se regardent pendant de longues secondes, « leur taux d'ocytocine augmente conjointement de manière significative », souligne Laurence Paoli dans son livre Quand les animaux nous font du bien.
C'est cette hormone qui nous permet d'abaisser notre niveau de stress et de tisser des liens affectifs, comme entre un bébé et sa mère. Même regarder des poissons dans un aquarium aurait cet effet !
« Ma fille Alice, tout juste âgée d'un an, et notre chat Gustave aiment se regarder les yeux dans les yeux, raconte Marie, la maman. C'est assez étonnant de les voir ainsi, comme s'ils s'étaient apprivoisés par les yeux. » Les chevaux aussi ont un regard étonnant. « Leurs grands cils et leurs grands yeux ronds dans lesquels on peut se refléter fascinent », dit Catherine Mercier, psychologue et thérapeute par le cheval.
« Le regard des animaux m'interpelle, confie Ariel, professeur de philosophie en classe préparatoire et propriétaires de trois chats. Lors d'un voyage en Afrique du Sud, j'ai échangé un long regard avec une lionne installée sous son arbre. C'était troublant… », a-t-elle ajouté.
Selon une étude publiée en 2019, les propriétaires de chiens voient leur risque de mortalité baisser de 24 % et celui de subir une attaque cardiaque de 31 %.
Décidément salutaires, les chats disposent d'une spécialité en plus : le ronronnement. Le vétérinaire Jean-Yves Gauchet a d'ailleurs inventé l'expression « ronronthérapie » pour évoquer ses bienfaits.
« A fracture égale, un chat se rétablit trois fois plus vite qu'un autre animal grâce aux vibrations de son ronronnement », souligne-t-il.
Ces vibrations à basse fréquence - entre 20 et 140 hertz - déclencheraient aussi la production d'endorphine et de sérotonine, dont profitent les humains à leur contact.
« À la suite de mon cancer du sein, raconte Sabine, mon chat Berlioz, un chartreux peu câlin, s'est soudainement rapproché de moi pour se coller sur ma poitrine, comme s'il me pansait. Cela a duré le temps que j'aille mieux, puis il a repris ses distances. » Les animaux sont-ils médiums ? « Disons qu'ils possèdent cette extrême sensibilité aux changements de fréquences qui leur permet par exemple, d'anticiper un tremblement de terre. C'est cette acuité qui leur permet de capter nos changements d'humeur », indique Lisa, journaliste, cavalière et énergéticienne.
Pour sa part, Ariel affirme : « Mon chat Max sent tout de suite si j'ai un coup de blues ! Il vient se blottir contre moi et ronronne comme un fou… »
« Une relation sans faux-semblants »
Alors forcément, on s'y attache. Même si cela n'était pas prévu. « Nous avons trouvé Pioute, une petite moinette, tombée du nid, sur un trottoir le long du parc des Buttes- Chaumont, raconte Stephan, journaliste. Dix ans plus tard, elle fait partie de la famille ! ». Des rituels, tel celui du petit-déjeuner se sont instaurés.
Pioute picore des miettes à ses côtés et l'accueille avec ses piaillements joyeux lorsqu'il rentre chez lui.
« Quand je travaille sur mon ordinateur, comme elle est en liberté dans mon bureau, elle a pris l'habitude de se poser sur ma main ou dans mon cou, puis elle s'endort », confie-t-il.
« Je ne peux imaginer ma vie sans les animaux », déclare, quant à elle, Yolaine de la Bigne, animatrice du site d'informations l'animal et l'homme. « Les animaux sont une arme redoutable contre la solitude. C'est aussi une grande source de bonheur de les observer dans toute leur majesté », a-t-elle poursuivi.
Même au bureau !
C'est la nouvelle mode, notamment depuis le confinement. « Avant, cela ne concernait que les professions libérales ou les chiens du patron ! », souligne Magali Gavaret, directrice de la communication et RSE de Purina France, qui a lancé en 2016 le programme « Pets at work » pour encourager les entreprises à accueillir les chiens.
Quand Yvan entre en réunion avec Tempo, son labrador de 6 mois, l'ambiance se détend instantanément.
« Des personnes qui ne se parlaient pas entrent ainsi en contact », souligne Magali. Chez Purina, les photos des 50 chiens inscrits au programme, figurent sur un tableau dédié avec leur nom et celui de leur maître.
« Nous avons créé un calendrier en ligne, pour ceux qui se proposent de garder un chien pendant que son maître déjeune à la cantine. C'est un succès ! » Depuis 2016, l'entreprise a aidé 25 sociétés françaises à passer le cap. Selon LesEchosFr.