L’avenir des énergies fossiles sera au cœur de la COP28, selon L'ONU
Les projets d’expansion de la production de pétrole, de gaz et de charbon par les principaux pays producteurs menacent l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C, a mis en garde l’ONU mercredi.
L’avenir des énergies fossiles sera au cœur de la COP28 prévue en novembre et décembre à Dubaï et dont l’objectif est de limiter le réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle à moins de 2°C et de préférence à 1,5°C, conformément aux objectifs de l’accord de Paris.
La plupart des plus grands producteurs mondiaux se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle.
Le rapport annuel sur l’écart de production du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) montre clairement que les projets de production des 20 principaux pays producteurs – dont les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l’Australie et les Emirats arabes unis, hôtes de la COP28 – vont dans le sens opposé.
Dans l’ensemble, les projets gouvernementaux produiraient en 2030 110% de combustibles fossiles de plus que ce qui serait compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5°C, et 69% de plus que ce qui serait compatible avec un réchauffement de 2°C, selon RTBE.
"Ces projets visant à augmenter la production de combustibles fossiles compromettent la transition énergétique nécessaire pour parvenir à des émissions nettes nulles, ce qui remet en question l’avenir de l’humanité", a averti Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.
"A partir de la COP28, les nations doivent s’unir pour (parvenir à) une élimination progressive, gérée et équitable, du charbon, du pétrole et du gaz, afin d’atténuer les turbulences à venir et d’en faire bénéficier chaque habitant de la planète".