Réchauffement climatique : 2023... Année la plus chaude à +1,43 °C.
Avec +1,43 °C, 2023 s’annonce déjà comme l’année la plus chaude jamais enregistrée
Quant à octobre 2023, il a été le mois d’octobre le plus chaud jamais enregistré dans le monde, poursuivant une série ininterrompue de cinq records mensuels depuis juin
2023 continue sa course aux sommets du thermomètre : le mois d’octobre a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, poursuivant une succession de records mensuels entamée en juin, selon l’observatoire européen Copernicus, pour qui 2023 dépassera avec une « quasi-certitude » le record annuel de 2016.
+1,7 °C en octobre
Ces nouvelles mesures, qui se traduisent par des sécheresses synonymes de famines, des incendies dévastateurs ou des ouragans renforcés, alimentent les avertissements des scientifiques, qui seront l’arrière-plan de la 28e conférence climatique des Nations unies à Dubaï (30 novembre-12 décembre).
Le mois écoulé, avec une moyenne de 15,38 °C à la surface du globe, dépasse le record précédent d’octobre 2019 de 0,4 °C. L’anomalie est « exceptionnelle » pour les températures mondiales. Octobre 2023 est « 1,7 °C plus chaud que la moyenne d’un mois d’octobre sur la période 1850-1900 », avant l’effet des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’humanité, ajoute l’observatoire.
Depuis janvier, la température moyenne est la plus chaude jamais mesurée sur les dix premiers mois de l’année : 1,43 °C au-dessus du climat des années 1850-1900, selon l’observatoire européen.
Plus que jamais, 2023 s’approche sur une année entière de la limite emblématique (+1,5 °C) de l’accord de Paris, dont la COP28 doit établir le premier bilan officiel et, si possible, le premier correctif.
Températures les plus élevées depuis 100 000 ans
L’Organisation météorologique mondiale a estimé au printemps que cette barre serait franchie pour la première fois sur 12 mois au cours des cinq prochaines années. Il faudra toutefois mesurer le 1,5 °C en moyenne sur plusieurs années pour considérer le seuil atteint du point de vue climatique.
Le Giec, qui rassemble les experts climat mandatés par les Nations unies, prévoit qu’il le sera avec 50 % de chances dès les années 2030-2035, compte tenu du rythme des émissions de GES. Le climat actuel est considéré comme réchauffé d’environ 1,2 °C par rapport à 1850-1900.
Les mesures de Copernicus remontent jusqu’en 1940, mais peuvent être comparées aux climats des millénaires passés, établis grâce aux cernes des arbres ou aux carottes de glaces. Ces données suggèrent que les températures actuelles sont probablement les plus élevées depuis plus de 100 000 ans.
El Nino et surchauffe des océans
Comme en 2016, actuel record annuel de chaleur, El Nino s’ajoute en 2023 aux effets du changement climatique pour faire grimper le thermomètre.
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Ce phénomène cyclique au-dessus du Pacifique culmine en général autour de la période de Noël. Il continue de se développer « bien que les anomalies restent inférieures à celles atteintes à cette période de l’année » en 1997 et 2015, quand El Nino avait été historiquement fort, estime Copernicus.
Il n’empêche que les températures de surface des océans ont battu des records chaque mois depuis avril, dont octobre avec 20,79 °C en moyenne. Une surchauffe qui joue un rôle majeur dans les records de chaleur battus, augmente l’intensité des tempêtes et accélère la fonte des glaces. Rapporte sud Ouest