François Bayrou à Mayotte : un défi de reconstruction et de régulation migratoire
Deux semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, François Bayrou a entamé une visite de deux jours sur l'archipel. Accompagné de plusieurs ministres, il a annoncé l’objectif de reconstruire l'île « en deux ans ».
« Nous croyons qu'on est là précisément pour faire mentir la fatalité, pour qu'on ne s'arrête pas à ce qui paraît possible ». « C'est tellement énorme, tellement grave, tellement déstabilisant, il y a tellement de problèmes à traiter en même temps (...), c'est un défi qui mérite d'être relevé », a-t-il lancé, dans des propos rapportés par BFMTV.
La Premier ministre doit détailler, lundi 30 décembre dans l'après-midi, un plan « Mayotte debout », qui permettra « d’apporter des réponses rapides ».
Et d'ajouter : « Il y aura une deuxième phase d’ici quelques mois. C’est un plan à long terme, parce qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était : il s’agit de dessiner l’avenir de Mayotte, différent ».
D’après le dernier bilan de la préfecture de Mayotte, trente-neuf personnes sont mortes et 5 600 ont été blessées. Le préfet avait évoqué au lendemain de la catastrophe la possibilité qu’il y ait « plusieurs centaines » de morts.
Depuis l'hôpital de Mamoudzou, François Bayrou a appelé à « une très grande prudence » dans les chiffres donnés. « Les rumeurs de milliers de morts (...) ne sont pas fondées à l'heure qu'il est » et les décès se compteraient plutôt en « quelques dizaines ou quelques centaines peut-être ».
Le Premier ministre est également revenu sur les questions migratoires sur l'archipel. « Dire qu'il n'y a de problème d'immigration brûlant à Mayotte serait irresponsable. La population est bouleversée, pour beaucoup d'entre eux en révolte (...) On discutera avec toutes les forces politiques, celles pour qui c'est un sujet quasi quotidien, et puis d'autres qui croient qu'il est bon de ne pas le traiter. »
Interrogé sur le droit du sol à Mayotte, le chef du gouvernement a répondu que « c'est une question qu'il faut poser ».