BCE et résultats d'entreprises font pression sur les marchés
Les marchés européens assimilaient avec précaution la décision de la Banque centrale européenne de remonter ses taux directeurs, une première depuis 2011, et restaient méfiants concernant l'Italie, Wall Street gardant la même attitude .
En Europe, les investisseurs ont été focalisés sur la BCE, qui a relevé ses trois principaux taux de 0,50 point de pourcentage, contre 0,25 point prévu initialement.
Malgré une forte volatilité en séance, les Bourses ont finalement clôturé proche de leur niveau d'avant la réunion: Paris a fini en hausse de 0,27%, Londres de 0,09%, selon des résultats définitifs, et Francfort en baisse de 0,27%. Plombée par l'incertitude politique, la Bourse de Milan a reculé de 0,71%.
La pression sur l'Italie après la démission du Premier ministre Mario Draghi s'est aussi fait ressentir sur les taux obligataires.
Le taux d'intérêt italien à 10 ans a été le seul à finir en nette hausse, alors que les taux des autres pays de la zone euro ont terminé en baisse, signe que la décision de la BCE n'a pas complètement pris de court les marchés.
«Il y avait une nécessité» de procéder à une telle hausse pour mettre un terme à l'ère des taux négatifs entamée en 2014, a analysé pour l'AFP Vincent Juvyns, de JPMorgan AM.
Avec la baisse de l'euro et la montée de l'inflation depuis plusieurs mois, cette politique «ne servait plus à grand-chose», poursuit-il.
En conséquence, l'écart très scruté entre les taux allemand et italien s'est creusé jeudi. Il a atteint un plus haut depuis mi-juin 2022, un peu après la conférence de presse de la présidente de la BCE, Christine Lagarde selon Le Figaro .