Benyamin Netanyahou sur LCI : les points clés de l’interview du Premier ministre israélien
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a accordé une interview à la chaîne d'information continue LCI, marquant sa première intervention dans un média français depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël.
Justification de l’offensive israélienne
Netanyahou a défendu l’offensive militaire en cours dans la bande de Gaza, qualifiant la mort de civils de "tragédie" et insistant sur le fait qu’Israël cible les terroristes du Hamas, accusant ces derniers d'utiliser les civils comme boucliers humains. "Je ne veux pas tuer des Palestiniens, je veux tuer des terroristes," a-t-il déclaré.
Réaction à la CPI
Interrogé sur la demande de mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) le visant, Netanyahou a dénoncé ce qu’il appelle des "falsifications" du procureur de la CPI, Karim Khan. Il a critiqué la mise en parallèle des dirigeants israéliens démocratiquement élus avec les chefs du Hamas, comparant cette situation à "mettre De Gaulle et Churchill face au commandement allemand".
La fin du conflit en cinq minutes ?
Netanyahou a affirmé que la guerre pourrait se terminer "immédiatement si le Hamas dépose les armes, se rend et libère les otages." Il a souligné que sans ces actions, Israël continuerait ses efforts pour libérer les otages et mettre fin aux attaques venant de Gaza.
Parallèles avec la France
Le Premier ministre a tenté de faire un parallèle entre la situation en Israël et les attaques terroristes en France, mentionnant des incidents comme l’assassinat de Samuel Paty et le massacre du Bataclan. Il a invité les Français à imaginer un État terroriste en banlieue parisienne pour mieux comprendre la menace posée par le Hamas à Israël.
Sur les frappes de Tsahal
En réponse aux critiques concernant les morts civiles lors des frappes israéliennes, Netanyahou a évoqué l’incident au Mali en janvier 2021 où des forces françaises ont accidentellement bombardé un mariage, causant de nombreuses victimes civiles. "Je ne dirais pas que Macron est un criminel de guerre," a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu'Israël ne vise pas intentionnellement les civils.
La question des calories à Gaza
Netanyahou a rejeté les accusations selon lesquelles Israël chercherait à affamer la population de Gaza, affirmant qu’Israël fournit de la nourriture et des médicaments. Il a avancé que les habitants de Gaza consomment en moyenne 3 200 calories par jour, bien au-dessus des besoins quotidiens.
Réponse aux manifestations pro-palestiniennes
Questionné sur les manifestations pro-palestiniennes mondiales, Netanyahou a demandé pourquoi ces manifestants ne s’étaient pas mobilisés contre les massacres en Syrie, en Irak et au Yémen, soulignant une apparente double standard dans leur indignation.
Autonomie palestinienne
Netanyahou a réaffirmé qu’Israël n’a pas l’intention de réinstaller Gaza mais a insisté sur la nécessité de "déradicaliser" les Palestiniens avant de leur accorder une autonomie. Il a exprimé son ouverture à une gestion civile de Gaza par une force internationale, bien qu’aucune proposition concrète ne soit en vue.
Réponse aux critiques internes
Confronté aux critiques en Israël pour ne pas avoir prévenu l’attaque du 7 octobre, Netanyahou a esquivé en affirmant que sa situation personnelle n’est pas le problème. "Si je dois souffrir quelques désagréments dans ce combat contre le terrorisme, eh bien soit," a-t-il conclu.