Nouvelle frappe israélienne à Rafah : 21 morts dans un camp de déplacés
La Défense civile de Gaza a indiqué que 21 personnes avaient été tuées dans un camp de déplacés à l'ouest de Rafah lors d'une frappe israélienne, seulement 2 jours après une frappe similaire qui avait suscité une profonde indignation au niveau internation
Muhammad Al-Mughair, un responsable de la Défense civile palestinienne, a déclaré à l'AFP que cette frappe de l'occupation avait visé des tentes abritant des personnes déplacées à l'ouest de Rafah, entraînant la mort de 21 personnes.
Le Ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a confirmé la mort de "21 martyrs" lors de cette frappe, qualifiant cet événement de "nouveau massacre". Le ministère a également précisé que 64 personnes avaient été blessées, dont 10 dans un état critique.
De son côté, le mouvement palestinien a rapporté que cette frappe israélienne avait entraîné la mort et des blessures chez "des dizaines" de personnes dans cette zone.
Israël nie être à l'origine de la frappe et affirme que cela n'a pas visé une "zone humanitaire" à l'ouest de Rafah. L'armée israélienne a démenti cette information dans un communiqué, en référence à une zone qui avait été désignée comme refuge pour les personnes déplacées de Rafah depuis le début de l'opération militaire israélienne dans cette ville du sud de la bande de Gaza le 7 mai.
Dimanche, une frappe sur un camp de déplacés à Rafah avait provoqué un incendie et tué 45 personnes selon le Ministère de la santé de Gaza, suscitant de vives condamnations de la communauté internationale, y compris des États-Unis, allié d'Israël.
La présidence américaine avait exprimé sa consternation face à cette frappe qui avait tué des "Palestiniens innocents", selon un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Au début du mois de mai, l'armée israélienne avait lancé une opération terrestre sur Rafah malgré l'opposition de la communauté internationale. Des témoins ont rapporté mardi le déploiement de chars dans le centre de la ville.
Environ un million de civils ont fui cette ville située à la lisière sud de la bande de Gaza, selon l'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.