Joe Biden entame sa première visite au Mexique, sous le signe des migrants et du Fentanyl
Le président Joe Biden se rend dimanche à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, première étape d'un déplacement de trois jours qui le conduira à Mexico, centré sur les questions migratoires et le trafic de drogue.
Le dirigeant américain, accusé par l'opposition républicaine de fermer les yeux face aux flux historiques de migrants qui tentent d'entrer illégalement dans le pays, s'arrête à El Paso, au Texas, pour tenter de s'attaquer à un point faible de son bilan.
Il y discutera "des opérations de contrôle à la frontière" et rencontrera des élus et militants associatifs locaux. Avant de s'envoler vers la capitale mexicaine pour un sommet avec son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador et le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
"Solution régionale"
Joe Biden a évoqué samedi sur Twitter le besoin de "développer des voies légales" pour l'immigration, "tout en limitant l'immigration illégale".
Le président américain sera accompagné à la frontière par son ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, qui a appelé dimanche sur ABC à une "solution régionale" à la crise migratoire.
La Maison Blanche avait déjà annoncé jeudi des mesures pour tenter de soulager la frontière, où plus de 230.000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre.
Jusqu'à 30.000 migrants seront autorisés chaque mois à entrer aux Etats-Unis en provenance de Cuba, Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, mais ils devront arriver par avion pour ne pas ajouter à la charge de travail des garde-frontières au sol.
En revanche, ceux qui franchiront illégalement la frontière seront plus facilement refoulés, selon l'exécutif américain.
Le déplacement de Joe Biden au Mexique sera également marqué par la tragédie du fentanyl, une drogue de synthèse 50 fois plus puissante que l'héroïne, dont la production et le trafic sont contrôlés par les cartels mexicains avec des précurseurs chimiques provenant de Chine, selon la Drug Enforcement Administration (DEA).
Près des deux tiers des 108.000 décès par overdose enregistrés aux Etats-Unis en 2021 concernaient des opioïdes de synthèse. Et la quantité de fentanyl saisie pour la seule année 2022 est supérieure à celle qui serait nécessaire pour tuer l'ensemble de la population américaine, selon la DEA,selon le point.