Burkina Faso : 70 morts dans des tueries ( Procureur général)
Au Burkina Faso, 70 personnes « essentiellement des enfants et des personnes âgées », ont été tuées des massacres commis le 5 novembre à Zaongo, dans le centre-nord, a annoncé le Procureur Simon Gnanou dans un communiqué, ce lundi 13 novembre.
« Les auteurs des atrocités demeurent pour le moment inconnus », précise la même source.
Cette nouvelle intervient au lendemain du lancement d’une enquête conjointe par l’Union Européenne et le Département d'État américain pour « mettre toute la lumière », sur les tueries qui ravagent ce village situé au nord-est d’Ouagadougou.
Cette tuerie est la deuxième tragédie de cette année après l’assassinat en avril dernier de 136 personnes dans la région de Karma. Un massacre qui avait provoqué l’émoi auprès de la population et des dirigeants locaux. Un massacre non revendiqué et ses auteurs restent non identifiés.
Le Burkina Faso est depuis 2015, en proie à une violence de groupes terroristes. L’arrivée au pouvoir en du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022, avait réduit quelques peu le rythme de violences qui semblent repartir.
Selon le dernier rapport publié par Human Right Watch, les exactions dans le pays sont perpétrées aussi bien par les forces de sécurités de l’Etats et les milices gouvernementales que par les groupes terroristes. Ces derniers ont procédé à des enlèvements de civils, au viol de dizaines de femmes et de filles.
Pour ce qui est des enfants, HRW relève que leur recrutement et leur utilisation se sont intensifiés au sein des groupes armés, notamment parmi les groupes islamistes armés. Les Nations Unies ont confirmé les attaques de 46 écoles, perpétrées principalement par des groupes islamistes armés. En septembre 2022, 4 258 établissements scolaires à travers le pays étaient fermés en raison de l’insécurité. L’accès à l’éducation est particulièrement préoccupant pour les enfants victimes de déplacements forcés, qui représentent plus de la moitié de la population déplacée à l’intérieur du pays.
Comme pour les autres pays de la région, HRW n’a pas pu établir un bilan exact des victimes des violences dans le pays.