Vidéo.. Candidats, calendrier... ce qu'il faut savoir des élections générales en RD Congo
En RDC, quelque 44 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, le 20 décembre, dans le cadre des élections générales. Vingt-six candidats, dont l’actuel dirigeant Félix Tshisekedi, concourent pour la présidence, dans ce scrutin qui constitue un défi.
Plus grand pays d’Afrique sub-saharienne, la République démocratique du Congo s’apprête à organiser ses élections générales.
Le 20 décembre, 44 millions d’électeurs - sur les 96 millions d’habitants que compte le pays - sont appelés à élire leur président mais aussi à renouveler leurs députés et membres des assemblées dans les 26 provinces congolaises, ainsi que les conseillers communaux.
Les défis ne manquent pas pour le vaste État de 2,3 millions de km2, dont l’est est ravagé depuis des années par une guerre meurtrière entre les forces de sécurité et les rebelles du M23.
Les organisateurs du scrutin espèrent par ailleurs éviter les écueils des dernières présidentielles, entachées par d’importants problèmes logistiques, retards et accusations de fraudes. Ces élections avaient conduit à la première transition pacifique dans le pays depuis l'indépendance, entre Joseph Kabila et son successeur Félix Tshisekedi, qui concourt aujourd’hui à sa réélection.
À quoi faut-il s’attendre pour le 20 décembre ? Al-Ain News fait le point sur l’organisation et les enjeux du scrutin.
Félix Tshisekedi favori ?
À quelques semaines du vote, tous les regards sont tournés vers la présidentielle et les spéculations vont bon train quant aux chances du président Tshisekedi de remporter un second mandat. Officiellement désigné le 1er octobre comme candidat par la majorité au pouvoir, le chef d’État bénéficie du soutien de plusieurs poids lourds politiques comme les ministres Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe.
À son crédit, plusieurs grandes réformes sociales, comme la gratuité de l’enseignement, même si sa mise en œuvre a été critiquée, ou la gratuité des soins pour la maternité. Mais beaucoup lui reprochent de ne pas avoir rompu avec le système de prédation des ressources et de ne pas avoir réussi à pacifier l’est du pays, principal point noir de son quinquennatm, selon France24.
Casse-tête logistique
Outre la présidentielle, sont prévues simultanément le 20 décembre les élections législatives nationales et provinciales. Si les listes définitives n’ont pas encore été publiées, la commission électorale a validé en août près de 25 000 candidatures pour les 500 sièges de l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement de la République du Congo.
Pour la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’un des enjeux majeurs est l’acheminement du matériel, commandé en grande partie à l’entreprise coréenne Miru System. "Le travail de fabrication est déjà fini" s’est félicité le 8 novembre le président de la commission, Denis Kadima, depuis les bureaux de l’entreprise à Séoul, affirmant que la Céni était désormais prête à expédier les dispositifs électroniques de vote et bulletins avant de les dispatcher à travers le pays.