Vidéo. Mort d'Emile : pourquoi la chapelle du Haut-Vernet est au coeur de la nouvelle piste des enquêteurs ?
Un an après la découverte des ossements d'Emile, les enquêteurs poursuivent les recherches au Haut-Vernet, notamment au sein et autour de l'église.
Les circonstances de la mort d'Emile pourraient-elles se dévoiler à l'intérieur de l'église du Haut-Vernet ? C'est sur cette piste que les enquêteurs fouillent depuis jeudi 13 mars 2025, près d'un an après la découverte des ossements de l'enfant.
Si l'hypothèse d'une disparition sans l'intervention d'un tiers n'est pas abandonnée, elle ne semble pas non plus privilégiée. Et cet édifice religieux, situé à moins de cent mètres de la maison familiale, pourrait bien donner des éléments nouveaux aux autorités.
Et déjà, les enquêteurs de la section de recherches de Marseille ne sont pas repartis les mains vides : ils ont embarqué une "imposante" jardinière située à proximité de la chapelle du Haut-Vernet. La raison de cette saisie reste inconnue. "La jardinière a été vidée de sa terre et emmenée aussitôt. Ils ne sont même pas rentrés dans la chapelle, qui ne dispose d'ailleurs d'aucun éclairage", a simplement raconté une source proche de l'enquête au Figaro vendredi.
Mais selon une information du Parisien, des investigations ont bien eu lieu au sein de l'église, très fréquentée par la famille du garçon. Selon le journal, les grands-parents d'Emile, fervents catholiques, s'y rendaient tous les jours avec leurs enfants, pour prier et entonner des chants grégoriens. L'opération au sein du lieu de culte a été organisée après le recueil d'informations jugées intéressantes.
De nouvelles vérifications et auditions
A ce jour, les autorités sont de plus en plus certaines que le garçon n'a pas pu disparaître seul au Haut-Vernet il y a près de deux ans alors qu'il séjournait chez ses grands-parents. Aucune garde à vue n'a toutefois encore eu lieu. Un élément particulier va dans ce sens : un ADN étranger à celui de la famille d'Emile a été découvert pendant l'analyse des ossements et vêtements de l'enfant. "Qu'il y ait un auteur, cela ne fait quasiment plus aucun doute.
A-t-il volontairement porté atteinte à l'enfant ou involontairement? C'est impossible à dire pour le moment. Mais qu'il puisse y avoir une intervention humaine, ça, c'est désormais fort probable", a confié une source proche du dossier à BFM DICI. La piste accidentelle n'est pas encore totalement écartée, comme celle de l'homicide involontaire et celle du crime d'opportunité.
Par ailleurs, les autorités continuent d'éplucher et d'analyser des centaines de données pour comprendre ce qui s'est passé. Ils consultent aussi les lettres, souvent anonymes, qu'ils ont reçues sur l'affaire depuis la disparition d'Emile, à la recherche du moindre élément qui pourrait les aider.
Le champ de recherches se serait d'ailleurs élargi à la réception d'une de ces lettres. Début mars, des gendarmes se seraient rendus vers Tours et autour de Paris, alors que les investigations se sont toujours localisées dans le sud de la France. Si ce déplacement n'a pas été officiellement confirmé, le procureur Jean-Luc Blachon a évoqué "de simples vérifications".
Des auditions libres sont aussi encore en cours. Même les gendarmes, premiers arrivés sur les lieux de la disparition, sont invités à témoigner de ce qu'ils ont constaté ce jour-là dans le hameau.