Guinée: la Cédéao exige une courte transition
Des sanctions ciblées contre les auteurs du coup d'Etat en Guinée ont été décidées par les 15 chefs des Etats membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a exigé des élections au plus tard dans six mois.
Les dirigeants d'Afrique de l'Ouest, réunis jeudi à Accra pour trancher sur le coup d’Etat contre Alpha Condé, "ont insisté pour que la transition (militaire) soit très courte", a déclaré à la presse le président de la Commission de la Cédéao, Jean Claude Kassi Brou.
"La transition ne devrait pas durer plus de six mois. Dans six mois, il faudrait organiser des élections", a-t-il précisé.
La Cédéao a également décidé de geler les avoirs financiers des nouveaux dirigeants du pays et des membres de leurs familles, et de leur imposer des interdictions de voyager.
L'organisation d'Afrique de l'Ouest avait déjà suspendu la semaine dernière la Guinée de ses instances et dépêché le 10 septembre à Conakry une mission qui a pu rencontrer le chef des putschistes, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ainsi que M. Condé, 83 ans, renversé et arrêté cinq jours auparavant.
La ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, qui a dirigé la mission à Conakry, avait souligné mercredi que les putschistes n'étaient pas encore en mesure de fixer un calendrier pour la transition vers une restitution du pouvoir à des dirigeants civils élus.