Vers un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah
Une récente escalade entre Israël et le Hezbollah a jeté une ombre sur les négociations déjà compliquées menées par l'envoyé spécial américain, Amos Hochstein, pour parvenir à un cessez-le-feu au Liban.
Dimanche 24 novembre, un déluge de roquettes et de drones s'est abattu sur Israël dans l'une des attaques les plus violentes du Hezbollah depuis des mois. Plus de 250 projectiles ont été lancés depuis le Liban, causant sept blessés et des dommages jusqu'à la région de Tel-Aviv, au centre d'Israël, selon l'armée israélienne.
En publiant une photo d'une frappe près de Petah Tikva, à l'est de Tel-Aviv, avec le titre "Beyrouth égale Tel-Aviv", le groupe chiite libanais a justifié ces attaques comme une réponse à une journée particulièrement meurtrière au Liban, samedi, avec 84 morts signalés par le ministère de la santé, dont au moins 29 dans une frappe israélienne au centre de Beyrouth.
Dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée israélienne a continué ses frappes, visant notamment douze bâtiments dans la banlieue sud de Beyrouth, présentés comme des "centres de commandement du Hezbollah".
Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, avait précédemment promis de choisir les cibles en fonction de la réciprocité dans les combats avec Israël.
Suite aux pourparlers à Beyrouth dirigés par M. Hochstein, qui avait estimé qu'une solution était "à portée de main", le chef du mouvement chiite avait juré de poursuivre les combats jusqu'à ce que les hostilités cessent de manière permanente, menaçant de viser "le centre de Tel-Aviv" en réponse aux frappes israéliennes sur Beyrouth.
Ces déclarations faisaient écho aux propos du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui avait affirmé que les opérations contre le Hezbollah se poursuivraient même après la signature d'un accord avec le Liban.
Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a réaffirmé la détermination d'Israël à agir contre le Hezbollah. Des missiles israéliens avaient frappé un immeuble résidentiel à Basta, un quartier densément peuplé au cœur de la capitale libanaise, sans avertissement.
Lundi matin, le bilan provisoire faisait état de 29 morts et 67 blessés, tandis que les secouristes continuaient leurs recherches. Des responsables israéliens, sous couvert d'anonymat, ont mentionné que la cible était Mohammad Haydar, chef des opérations du Hezbollah, sans confirmer sa mort. Le député du Hezbollah, Amine Cherri, a nié que l'un des dirigeants de leur mouvement ait été visé.