Comment google utilise l’IA pour anticiper les conséquences du réchauffement climatique

Fonte des glaces, inondations ou encore feux de forêts: Google passe par l'intelligence artificielle pour tenter de faire face aux conséquences inévitables du réchauffement climatique.

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Quand l'intelligence artificielle (IA) peut contribuer à sauver la planète. Aux Etats-Unis, Google s'est associé au Woodwell Climate Research Center pour créer un outil permettant de surveiller en temps réel la fonte des glaces dans l'Arctique, comme le rapporte le média spécialisé Axios. La branche Deepmind de Google, qui s'occupe de l'IA, a par ailleurs développé plusieurs outils dans le cadre de la préservation de l'environnement.

L'Arctique se réchauffe trois à quatre fois plus vite que le reste du monde. Face à ce phénomène, les scientifiques cherchent à accélérer leurs méthodes d'observation pour compléter leur travail sur le terrain. Ainsi Google et le Woodwell Climate Research Center vont mettre en place une surveillance en temps réel basée sur l'IA.

L'objectif de ce nouvel outil est de surveiller le dégel du permafrost pour en tirer une base mise à jour tous les mois, à partir d'images satellites provenant notamment de celles de Sentinel ou de sociétés privées comme Planet et Maxar.

Cette initiative donnera naissance à une ressource en ligne qui sera mise gratuitement à la disposition du public et qui pourra observer l'Arctique en temps réel. "Il n'existe actuellement aucun outil de ce type", a précisé Anna Liljedahl, climatologue et responsable du projet, à Axios.

Prévenir les inondations

La branche Deepmind de Google a développé plusieurs outils basés sur l'intelligence artificielle et collabore avec des experts du climat dans le monde entier.

Pour prévenir des inondations, Google a mis en place un outil baptisé Flood Hub capable de prédire les débordements d'un cours d'eau avec une semaine d'avance et ce, grâce à l'intelligence artificielle.

Toujours à l'aide d'images satellites, mais aussi des données météorologiques, Flood Hub permet "d'avertir les gens d'un risque d'inondation pour qu'ils puissent se mettre à l'abri", précise Zoubin Ghahramani, vice- président de Deepmind, à Tech&Co. Le service couvre actuellement 79 pays dont la France, ce qui concerne 460 millions de personnes. Il est directement intégré à Google Maps.

Deepmind permet également de prédire les feux de forêt. "Les incendies se propagent de manière très complexe et l'IA, avec l'aide du machine learning, peut modéliser cela", promet le vice-président.

L'IA gourmande en énergie

En 2019, Deepmind a développé un algorithme pour aider à préserver l'écosystème du Parc national de Serengeti en Tanzanie. L’algorithme repose sur les images et vidéos prises dans le parc sur les neuves années précédentes. Avant l'apparition de l'outil, il fallait plus d'un an aux volontaires pour traiter les images.

L’IA de Deepmind permet non seulement d'identifier des animaux flous ou difficiles à discerner sur les images, mais aussi de catégoriser les animaux beaucoup plus rapidement.

Cependant, les modèles d'intelligence artificielle ont eux-mêmes un impact important sur l'environnement. Par exemple, l'entraînement de GPT-3 a consommé près de 1300 MWh, soit l'électricité consommée par près de 320 foyers français en une année. Cette phase aurait ainsi provoqué l'émission de 550 tonnes d'équivalent CO2 dans l'atmosphère. Ce même entraînement aurait également consommé 700.000 litres d'eau. Rapporte BFMTV

En novembre prochain le monde jette l’œil sur la conférence la plus importante de la planète, COP 28, qui sera accueilli par les EAU, espérant mettre un bouclier devant le monstre climatique.