Cinéma: “Twisters”, quand les tornades de l’ennui nous emportent
Malgré des scènes spectaculaires au plus proche des tornades, le reboot du film catastrophe emblématique de 1996, “Twister”, est un piteux navet.
Dans Nope de Jordan Peele, un employé d’une chaîne de télévision, muni de caméras, rejoignait le ranch où sévissait l’ovni prédateur, dans l’espoir de le documenter et l’enregistrer. Il est joué par Brandon Perea, que l’on retrouve dans un second rôle similaire dans Twisters, toujours derrière l’objectif, mais cette fois en tant que chasseur de tornades pour des lives YouTube.
Un acteur pour les deux faces d’une même pièce du film catastrophe hollywoodien qui cherche à mettre en scène l’hypnotisme pour les masses, à en circonscrire l’impalpable.
Ce reboot du blockbuster emblématique de 1996, Twister (Jan de Bont), fait s’affronter deux teams à travers de vastes étendues du Midwest en proie aux vents les plus dévastateurs : les scientifiques, en tenue et en pick-up impeccables, et les influenceur·ses, anarchiques crasseux·ses mené·es par un playboy alpha (Glen Powell, crispant de bout en bout).
Piteuse parodie malgré lui, le film déploie sa plus importante tornade au-dessus d’un cinéma dont les sièges s’envolent un à un, jusqu’à ce que l’écran lui-même s’arrache et troue le bâtiment, dont le toit traverse le ciel. Une bien terrible manière de rappeler comme le cinéma peut être une toute petite chose. Aussi petite qu’un navet solidement accroché à la terre.
Twisters, de Lee Isaac Chung, avec Daisy Edgar-Jones, Glen Powell, Anthony Ramos, en salle le 17 juillet.