Climat : L’Afrique attire davantage de financement
La « Déclaration de Nairobi » adoptée hier au premier sommet africain sur le climat a été rédigée pour attirer les investissements verts sur le continent. Les premiers sont arrivés.
Le premier sommet africain sur le climat s’est achevé après trois jours de négociations, mercredi 6 septembre, sur une " déclaration de Nairobi " plus musclée que prévu.
Les dirigeants des 54 pays signataires ont su s’entendre pour défendre le potentiel de l’Afrique en matière de ressources naturelles et énergétiques, et " développer une croissance verte ", chère au président William Ruto, hôte du sommet dans un Kenya qui dispose d’une énergie propre à 92 %.
Le texte s’adresse autant aux Africains qu’au reste du monde et appelle à intensifier les investissements verts sur le continent : " Bien que l’Afrique dispose d’environ 40 % des ressources mondiales en énergies renouvelables, seuls 60 milliards de dollars, soit 2 % des 3 000 milliards de dollars investis (dans l’éolien, le solaire…) au cours de la dernière décennie dans le monde, ont bénéficié à l’Afrique »."
Le besoin a été estimé à 600 milliards de dollars pour atteindre l’objectif de 300 gigawatts (GW) fournis par une énergie propre d’ici 2030, contre 56 GW installés en 2022. Environ 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et 970 millions à un mode de cuisson propre.
Une vingtaine de pays africains croulant sous le poids d’emprunts contractés à des taux bien supérieurs à ceux dont bénéficient les pays riches, la question de la dette a aussi été entendue.
L’Allemagne a proposé un échange de dette de 60 millions de dollars contre des projets verts avec le Kenya.
La France a poussé pour que des fonds spéciaux du FMI soient prioritairement reversés à l’Afrique et les États-Unis ont abondé à l’Initiative des marchés du carbone en Afrique (ACMI), rapporte Ouest-France.