Colombie/France : Bogota et Dassault échouent à trouver un accord pour l’achat de Rafale !
Selon la procédure colombienne, l’acquisition des avions français devait être formalisée avant la fin de l’année 2022
Le compte à rebours est terminé et c’est pour l’instant un échec pour Dassault. La Colombie et l’avionneur français n’ont en effet pas réussi à finaliser dans le délai imparti les négociations en vue de l’acquisition par Bogota d’avions de combat Rafale, a annoncé lundi le ministère de la Défense colombien.
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L’acquisition des avions français, dont l’annonce avait été officialisée le 21 décembre, devait être formalisée avant la fin de l’année 2022, comme stipulé par le Conseil national de la politique économique et sociale (Conpes). Cet organe consultatif de l’exécutif colombien avait approuvé le budget pour l’achat des appareils.
Echec aussi pour les avions suédois Gripen
La Colombie avait annoncé envisager d’acheter 16 Rafale pour un montant de trois milliards d’euros afin de remplacer ses chasseurs israéliens Kfir. Les Rafale sont « la meilleure option pour le pays en termes de prix, d’efficacité et d’opérabilité », avait indiqué la présidence colombienne, disant avoir « présélectionné l’offre du gouvernement français ». Bogota négociait en même temps l’acquisition d’avions suédois Gripen.
« Un accord définitif n’a été conclu (…) ni avec l’un ni avec l’autre des deux soumissionnaires présélectionnés », a déclaré le ministre de la Défense colombien Ivan Velasquez à la radio La W. Il a précisé que le montant approuvé par la Conpes était de 678 millions de dollars, soit assez pour acheter « trois ou quatre » avions Rafale. Ivan Velasquez a en outre ajouté que le gouvernement colombien déciderait bientôt s’il convenait d’étudier à nouveau les offres de l’avionneur français.
Le processus d’acquisition d’avions de combat par la Colombie a commencé sous le gouvernement de droite d’Ivan Duque (2018-2022), prédécesseur de l’actuel chef d’Etat de gauche Gustavo Petro. Avant d’accéder au pouvoir en août, ce dernier s’était opposé à l’achat de nouveaux avions de combat. Il avait ensuite changé d’avis, suscitant les critiques de certains membres du parti au pouvoir qui estiment que le gouvernement a d’autres priorités. Rapporte 20Minutes.