Conflit au Sud-Kivu : L'armée congolaise intensifie son offensive contre Twirwaneho après la mort de leur leader
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Le 21 février 2025, les affrontements se sont intensifiés au Sud-Kivu, particulièrement dans la commune rurale de Minembwe, où l’armée congolaise a lancé une nouvelle offensive contre le groupe d'auto-défense Twirwaneho.
Ces combats ont opposé les forces armées congolaises (FARDC), appuyées par les milices pro-gouvernementales Wazalendo, à des combattants du groupe qui, depuis 2020, résistent à l’armée congolaise, se posant comme défenseurs de la communauté Banyamulenge.
L’intensification de ces affrontements survient après la frappe de drone meurtrière du mercredi 19 février, qui a tué Michel Rukunda, alias Makanika, l'un des leaders du groupe. Ancien colonel des FARDC, Rukunda était devenu une figure clé des Twirwaneho, une milice accusée de collaborer avec la coalition AFC/M23, selon un rapport récent de l’ONU.
Les combats du 21 février ont duré plusieurs heures, malgré les appels à un cessez-le-feu, et les autorités locales n’ont pas encore pu déterminer qui contrôle la zone.
En dépit de la violence, des signes d’une ouverture au dialogue émergent du côté des autorités congolaises. Bien que le président Félix Tshisekedi maintienne sa position contre un dialogue direct avec l'AFC/M23, des discussions en coulisses indiquent une certaine flexibilité.
Des alliés politiques ont conseillé au président de considérer des discussions plus inclusives, et des initiatives portées par les Églises catholique et protestante, ainsi que des capitales de la sous-région comme Luanda et Nairobi, visent à faciliter une solution politique.
Cependant, Kinshasa reste déterminée à rétablir l'équilibre militaire avant d’envisager toute forme de négociation. La solution envisagée inclut l’envoi de renforts militaires et le renforcement des liens avec les forces congolaises présentes sur le terrain.
Les autorités congolaises comptent également améliorer la logistique et les moyens de ravitaillement pour soutenir leurs troupes.
Le Sud-Kivu continue d'être un théâtre de violences intenses, alors que les appels à la paix se multiplient face à un conflit qui dure depuis plusieurs années, rapporte RFI.