COP 27 : La visite de Joe Biden est très attendue en Égypte... Voici le programme du président américain
Biden doit arriver ce vendredi à Charm el-Cheikh pour la COP 27.
Mis en difficulté par les résultats, presque définitifs, des élections à mi-mandat, Joe Bien aura-t-il les moyens de mettre en œuvre sa politique de lutte contre le réchauffement climatique ? Certains délégués sur place en doutent, d’autres l’exhortent à agir au plus vite.
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Ce n’est pas la vague rouge républicaine qu’il redoutait mais Joe Biden arrive ce vendredi en terrain miné en Égypte avant un marathon diplomatique qui l’emmènera ensuite au Cambodge pour un sommet de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), puis en Indonésie pour celui du G20. Les résultats finaux des élections de mi-mandat se font encore attendre - et ne seront connus que dans quelques jours si un deuxième tour est nécessaire dans l’État de Géorgie - mais une courte majorité républicaine semble se dégager à la Chambre des représentants, celle du Sénat restant en balance.
Pour le président américain, cet affaiblissement politique national peut également se traduire par des difficultés pour mettre en œuvre ses promesses dans les efforts qu’il a demandés à son administration pour accélérer sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Son émissaire, l’ancien vice-président John Kerry, se veut optimiste et a promis, à la veille du scrutin, que Joe Biden maintiendrait son cap et que rien « ne pourrait le faire changer » dans la lutte contre le changement climatique, quel que soit le résultat des élections. Certains délégués présents à Charm el-Cheikh veulent eux aussi y croire. « La politique fédérale n’est pas en danger pour l’instant, estime Ed King, membre de GSCC International Climate Strategy, une entreprise de conseil aux entreprises sur les questions climatiques.
Des millions de dollars pour les énergies vertes
Le programme de Biden va permettre d’investir des millions de dollars dans les énergies vertes aux États-Unis pendant les deux prochaines années. Et les victoires de gouverneurs en faveur du passage aux énergies propres, dans le Maryland, en Pennsylvanie, à New York et dans le Maine renforcent la donne. »
Difficile en effet, pour les républicains, de mettre en pièces la grande loi climatique de Biden, forte de 370 milliards de dollars adoptée en août au Sénat à travers le Inflation Reduction Act (IRA), qui vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 2005. Rapporte Le Parisien
Pour Francès Colon, directrice de la politique climatique au Center for American Progress, un club de réflexion proche du parti démocrate, « il est maintenant très important que les démocrates mettent sur la table, dans les deux mois qui restent avant l’installation d’une éventuelle nouvelle majorité au Congrès, l’argent qu’ils se sont engagés à mettre. » C’est donc un sprint législatif, à boucler avant l’entrée d’un nouveau Congrès en janvier prochain, qui s’engage pour les équipes de Joe Biden pour faire voter définitivement le texte et l’imposer à l’ensemble des États américains.
Voici le programme de la visite de Joe Biden