COP 27: Macron veut pousser ces pays à payer leur part pour aider les pays pauvres
Le président français Emmanuel Macron, a appelé ce lundi, en marge de la COP27 en Égypte, à l'impératif de "mettre la pression" sur les "pays riches non européens", dont les États-Unis, afin d'aider les pays pauvres face au changement climatique.
« Il faut qu’on ait les États-Unis et la Chine qui soient vraiment au rendez-vous », car les Européens sont « les seuls à payer », a-t-il dit lors d’un échange avec des jeunes à Charm el-Cheikh. Il faut donc « mettre la pression sur les pays riches non européens, leur dire Vous devez payer votre part », a-t-il ajouté.
Le chef de l’État doit défendre la solidarité financière avec les pays les plus pauvres exposés aux effets dévastateurs du réchauffement, mais en jouant la carte des « solutions concrètes », comme la Grande Muraille verte au Sahel, plutôt que la création d’un nouveau fonds réclamé par plusieurs d’entre eux.
L’humanité doit « coopérer ou périr », a mis en garde ce lundi le secrétaire général de l’ONU à la COP 27, donnant un choix au monde, « la solidarité » ou « un suicide collectif ». « L’humanité a un choix : coopérer ou périr. C’est soit un Pacte de solidarité climatique soit un Pacte de suicide collectif », a déclaré Antonio Guterres à l’ouverture du sommet sur le climat à Charm el-Cheikh, en Égypte.
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Dans un monde profondément divisé, il a répété son appel à la création d’un « pacte historique entre les économies développées et en développement, un Pacte de solidarité collective ». Un pacte pour « mettre fin à la dépendance aux énergies fossiles et la construction de centrales à charbon », un pacte pour « une énergie abordable et durable pour tous », a-t-il précisé.
Répondre aux Français sur « le défi écologique »
Le discours d’Emmanuel Macron sur la scène internationale sera suivi, mardi à Paris, par des travaux pratiques à l’échelle nationale : une réunion à l’Élysée avec les industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre français pour les inciter à hâter leur « décarbonation ». En parallèle, le président s’est engagé, dans une vidéo sur Twitter, à répondre personnellement cette semaine aux questions des Français sur « le défi écologique ».
Après un premier mandat contrasté en matière environnementale, il avait promis en avril, entre les deux tours de la présidentielle, de passer à la vitesse supérieure. Le second quinquennat « sera écologique ou ne sera pas », avait-il lancé à Marseille.
Cette priorité a pris la forme d’un objectif, aller « deux fois plus vite » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre". Selon l'AFP.